Préparer la ville «pour que les futurs chocs soient les moins rudes possible». C’est l’un des buts poursuivis par Célia Blauel, adjointe au développement durable, dans le plan qu’elle doit présenter ce mercredi avec Anne Hidalgo.
Cette stratégie vise à adapter Paris – dans les deux décennies à venir – aux défis du XXIe siècle, au premier rang desquels figure le changement climatique et ses conséquences.
Les pluies torrentielles
Pour éviter les crues telle que celle de l’an dernier, la ville entend mettre fin au «tout-béton», pour que l’eau de pluie s’infiltre mieux dans les sols et ne sature plus les égouts. Des travaux vont aussi être menés pour que les installations sensibles (comme des postes d’alimentation électriques, par exemple) ne soient plus situées en sous-sol, à la merci des eaux.
Les vagues de chaleur
«Paris doit être repensée pour être plus frais», souligne Célia Blauel. Un travail va être mené sur les matériaux, comme le goudron et le béton des immeubles, pour qu’ils soient moins sombres et emmagasinent moins la chaleur lors des pics. Un nouveau bitume, absorbant mieux l’eau, va aussi être testé, dans l’optique de rafraichir les chaussées.
La fin des énergies fossiles
Anticipant d'éventuels problèmes d’approvisionnement, la capitale veut œuvrer à son indépendance énergétique, en développant les énergies renouvelables à sa disposition : le solaire et la géothermie. Le but : atteindre les 100 % d’ici à l’horizon 2050. Paris doit également réduire sa consommation. Ainsi, l'éclairage public nécessite 30 % d'électricité de moins qu'il y a dix ans.
La pollution atmosphérique
La mairie réduit déjà la place accordée aux voitures. Mais elle aussi va lancer une large réflexion sur l’avenir du périphérique. «Le nombre de voies pourrait y être réduit, pour en laisser une aux bus, par exemple. A terme, la chaussée pourrait aussi accueillir un tramway, des espaces verts ou des bâtiments», s’interroge Célia Blauel.