Emmanuel Macron a signé vendredi en direct à la télévision les ordonnances réformant le droit du travail, comme il l'avait fait la semaine dernière pour les lois de moralisation de la vie politique.
Entouré de la ministre du Travail Muriel Pénicaud et du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, assis à ses côtés dans son bureau du premier étage de l'Elysée, le chef de l'Etat a salué une réforme d'une «ampleur» sans précédent «depuis le début de la Ve République».
«Elles consacrent un engagement de campagne important et une réforme en profondeur, inédite, du marché du travail, indispensable à notre économie et à notre société», au terme de «dizaines d'heures de débat parlementaire, 80 environ, plus de 300 heures de concertation avec l'ensemble des partenaires sociaux pour refonder la philosophie de notre droit du travail, son état d'esprit, avec des effets profondément structurants sur l'emploi, en particulier pour les plus jeunes et les moins qualifiés», a poursuivi le chef de l'Etat.
«Quatre éléments fondamentaux»
Emmanuel Macron a pointé «quatre éléments fondamentaux» : «une réforme qui fait confiance aux employeurs et leurs salariés, par le dialogue social dans l'entreprise et dans la branche» ; «des solutions pragmatiques pour les très petites entreprises et les petites et moyennes entreprises» ; «de nouveaux droits et de nouvelles protections pour les salariés et leurs représentants : le droit au télétravail, l'augmentation des indemnités de licenciement et plusieurs autres mesures qui étaient elles-aussi attendues.»
«Enfin, ces ordonnances ouvrent aussi des perspectives pour les délégués syndicaux et les représentants du personnel», a-t-il énuméré.
«Cette réforme rentrera en vigueur à compter de sa publication. Il y a une petite vingtaine de décrets qui sont prévus. Tous seront pris avant la fin de l'année», a assuré le chef de l'Etat pour qui c'est aux Français «de faire vivre cette réforme par la volonté de construire leur destin. Nous leur donnons désormais les moyens de le faire».