Une femme étranglée par un homme, sous l'inscription «l'Etat étrangle nos communes». La nouvelle campagne d'affichage lancée par le maire de Béziers, Robert Ménard (proche du Front National), a suscité de vives réactions, notamment celle du préfet de l'Hérault.
Ce dernier, Pierre Pouëssel, a ainsi estimé que cette affiche est «scandaleuse». «Elle exalte la violence et la haine, a-t-il ajouté. Par son graphisme, elle rappelle des propagandes d’un autre temps qui ont fini dans les poubelles de l’Histoire. En bref, elle contient tous les ingrédients d’un populisme de caniveau que le maire de Béziers cultive sans vergogne.»
Notre nouvelle affiche à #Béziers pic.twitter.com/yhLIvqVE8R
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 15 septembre 2017
Le dessin mettant en scène une femme violentée a également provoqué des réactions, notamment du Mouvement des Jeunes Socialistes de l'Hérault. «À banaliser encore plus qu’ils ne le sont déjà les comportements de violences et de domination des hommes envers les femmes, cette campagne est complice de ces derniers», a écrit le MJS dans un communiqué. De nombreux internautes ont également réagi.
Une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint, en France, et vous êtes fier de cet affiche ??
— Shanti (@micoune) 19 septembre 2017
Robert Ménard, habitué des polémiques, avait notamment mis en place des affiches anti-migrants dans sa ville en octobre 2016. «Ca y est, ils arrivent... les migrants dans notre centre-ville. L'Etat nous les impose», pouvait-on y lire.
Robert Ménard a justifié la diffusion de cette affiche, estimant que «ce qui est scandaleux et violent (...) c'est les 100.000 euros de subventions supprimés aux associations dans les quartiers de Béziers».
"Affiche populiste? Oui je m'occupe du peuple. Au moment où l'État supprime les subventions, on installe la clim' à la sous-pref" - R.Ménard pic.twitter.com/IfYfsxbn3j
— Ville de Béziers (@VilleBeziersOff) 19 septembre 2017