Invitée ce lundi matin au micro de BFMTV et RMC, la députée apparentée au Front National Emmanuelle Ménard a expliqué qu’un enfant élevé par un couple homosexuel serait, selon elle, plus en difficulté.
Cette déclaration est survenue dans le cadre d’une question portant sur la procréation médicalement assistée (PMA), qui a bénéficié d’un avis favorable de la part du Comité d’éthique fin juin quant à son accès aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Cette ouverture a été qualifiée de «dérive» par la députée de l’Hérault, qui a ajouté qu’elle ne voterait pas pour une telle loi.
«Dans cette histoire la personne vulnérable c’est l’enfant, qui ne demande rien à personne.», s’est-elle ainsi justifiée. «Et je ne suis pas sûre que l’enfant à naître ait envie de se retrouver dans une situation qui peut être difficile».
Selon la députée, épouse de Robert Ménard, permettre l'accès à la PMA aux couples lesbiens pourrait entraîner une contrainte immédiate pour l'enfant, et ce dès sa naissance. «Ce n'est pas la peine de lui rajouter des difficultés dès le départ. Peut-être qu’un enfant élevé par deux femmes sera le plus heureux du monde […] mais c’est quand même prendre le risque au départ de lui rajouter une difficulté supplémentaire», a soutenu l’élue, également dirigeante du site d’extrême droite Boulevard Voltaire.
Reprenant les arguments de la Manif pour tous, la députée a expliqué que cette «difficulté supplémentaire» par rapport aux enfants issus de couples hétérosexuels résulterait de l’absence d’un parent de sexe différent, qui aurait des répercussions sur l’éducation de l’enfant : «il y a une différence essentielle entre un homme et une femme, entre un père et une mère […]. Et je pense que le rôle du père et le rôle de la mère ne sont pas les mêmes», a-t-elle ainsi soutenu face à Jean-Jacques Bourdin.