La France a tenté à nouveau lundi de convaincre les Etats-Unis de rester dans l'accord de Paris, alors même que la Maison Blanche réitérait son intention d'en sortir à défaut de pouvoir trouver des termes "plus favorables".
"Nous notons les déclarations du président (Donald) Trump sur son intention de ne pas le respecter, pour l'instant aucun acte n'a été posé, on peut espérer toujours le convaincre", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, dès son premier point de presse à la veille de l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU.
"Il faut que la pression internationale soit forte et que nous n'arrêtions pas la mise en oeuvre de l'accord", a-t-il ajouté, en rappelant que le président français Emmanuel Macron avait convoqué un nouveau sommet climat pour le 12 décembre à Paris.
Cet accord, arraché en décembre 2015 et signé par 195 pays pour limiter la hausse du réchauffement climatique, a été le premier sujet de la rencontre bilatérale lundi après-midi entre Emmanuel Macron et Donald Trump.
Une position américaine ferme
Si les deux chefs d'Etat n'ont rien dit de leurs échanges, le président français a appelé à nouveau le président américain à agir, faisant valoir que "se retirer tout simplement de l'accord était une impasse", selon une source proche de l'Elysée.
Tout en se disant ouvert au dialogue, M. Macron a également redit à son homologue américain qu'une remise en cause des engagements américains de réduction des émissions de gaz à effet de serre était exclue, selon cette source.
Plus tôt dans la journée, un responsable de la Maison Blanche avait indiqué que Gary Cohn, le conseiller économique de Donald Trump, avait réaffirmé "très clairement" la position américaine, lors d'un petit-déjeuner réunissant une douzaine de ministres de l'Environnement à New York, y compris le ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot.
A savoir que les Etats-Unis "se retirent de l'accord, à moins que des termes plus favorables puissent être trouvés pour les Etats-Unis", a souligné ce responsable.
Une position déjà énoncée par la Maison Blanche samedi soir, après qu'un adjoint de Gary Cohn eut semblé ce week-end ouvrir la porte à un retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris lors d'une réunion de ministres de l'Environnement à Montréal.