Plusieurs centaines de conjoint(e)s de policiers ont manifesté dans sept grandes villes de France, ce samedi, pour exprimer leur «colère» sur les conditions de travail des forces de l'ordre.
Pour la plupart des femmes, les manifestant(e)s ont voulu prendre la parole pour dénoncer les conditions de travail de plus en plus difficiles de ceux qui partagent leur vie. Ces policiers, gendarmes, pompiers, et militaires souffrent d'un manque de reconnaissance et doivent s'accommoder de matériels jugés de plus en plus obsolètes.
Des journalistes de l’AFP ont dénombré environ 200 manifestants à Paris, une soixantaine à Marseille, une cinquantaine à Lyon comme à Toulouse, une quarantaine à Bordeaux et une trentaine à Strasbourg.
«Il y a une forte montée de la violence contre les policiers, il y a aussi des mouvements anti-flics en toute impunité», constate Sophie, épouse de CRS, interrogée par Europe 1. Elle cite notamment «des pages Facebook qui incitent à la haine, à brûler et à filmer les policiers».
Des promesses insuffisantes
La fronde parmi les forces de l’ordre est née après l'attaque aux cocktails Molotov contre des policiers gravement blessés le 8 octobre 2016 à Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Près d’un an après le drame, la colère ne passe pas.
Le gouvernement de François Hollande avait débloqué une enveloppe de 250 millions d'euros pour améliorer l'équipement, et fait voter une loi assouplissant les règles de la légitime défense, mais cela est insuffisant selon les manifestants. «Concrètement, on nous a fait des promesses, elles ne sont pas toutes tenues », a résumé auprès de l’AFP Thierry, un policier de 46 ans qui manifestait à Toulouse. «On attend toujours du matériel, la formation pour ce matériel».