L'Union nationale de policiers indépendants (UPNI) et la Mobilisation des policiers en colère ont appelé les agents à défiler ce samedi 16 septembre dans Paris et dans six grandes villes de France pour dénoncer leurs conditions de travail.
Depuis 13h ce samedi, des policiers défilent de la place Joffre (VIIème) aux Invalides à Paris, mais également à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg et Lille.
Manque de moyens
Derrière l'UPNI, se cache le collectif d'une dizaines d'associations qui compte 2.000 adhérents mais surtout 25.000 soutiens sur les réseaux sociaux. «On ne veut pas être un syndicat. On veut juste relayer ce que vit la base et montrer qu'on ne peut assurer la sécurité de nos concitoyens si on manque de moyens», expliquent deux membres de l'UPNI, Thomas et Nathalie.
Les manifestants réclament une augmentation de budget, soulignant qu'ils ne peuvent effectuer leur travail dans des conditions décentes. Mi-aôut, l'UPNI a lancé un concours photo pour dénoncer l'insalubrité des commissariats et du matériel. Après avoir reçu plus de 700 photos, un classement des commissariats les plus insalubres a été dévoilé vendredi.
Cette mobilisation se déroule un an après le mouvement de grogne inédit des forces de l'ordre, né à la suite de l'attaque au cocktail Molotov contre des policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016. Après plusieurs manifestations, le président de l'époque, François Hollande, avait reçu les syndicats de policiers et une enveloppe de 250 millions d'euros avait été débloquée. Mais cela semble loin d'être suffisant.