Au collège Jolimont de Toulouse, les élèves seront désormais identifiés à la cantine à l'aide d'un lecteur biométrique. Une nouvelle qui a surpris un grand nombre de parents.
La principale de l'établissement, situé à Toulouse, a adressé un courrier pour informer les parents du dispositif, révèle La Dépêche du Midi. Les parents peuvent refuser, mais ce choix ne se fait pas sans conséquence. «En cas de refus, votre enfant déjeunera en fin de service», peut-on lire sur la lettre.
«Quand mon fils est venu me voir avec ce courrier, il m'a demandé de ne pas refuser, parce que sinon il allait manger systématiquement à la fin du service», a confié au quotidien le père d'un collégien, qui a dit «non» au dispositif. Celui-ci a également indiqué que «l'autorisation de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) n'a pas encore été communiquée aux parents». Cette autorisation est indispensable pour qu'un établissement scolaire puissent récolter des données biométriques.
Au tour du #collège Jolimont (#Toulouse) d'habituer la #jeunesse à la #biométrie... et au pistage continu... Ça coûte cher en plus... pic.twitter.com/IFgAT5jcyE
— Matthias De Lozzo φ (@matthias31000) 8 septembre 2017
«Une maladresse au niveau de la forme»
Alors que plusieurs réunions sur le sujet devraient avoir lieu, la principale de l'établissement tente de désamorcer la polémique et semble contredire le contenu du courrier.
Elle évoque «une maldresse au niveau de la forme» et assure que «les enfants dont les parents refusent l'utilisation du lecteur biométrique ne passeront pas forcément en fin de service». «La seule chose importante pour nous, pour assurer la surveillance, est qu'ils passent de manière groupée», poursuit-elle.
Selon la principale, 600 établissements scolaires ont déjà mis en place des lecteurs biométriques. Le conseil départemental a été sollicité et répondra ultérieurement à la question. Les parents d'élèves ont, quant à eux, jusqu'au 30 septembre pour faire part de leur décision.