Lors d'un déplacement dans le Gers vendredi 18 août, le Premier ministre a déclaré que les emplois aidés étaient un outil «souvent» «onéreux» et «peu efficace» pour retrouver un emploi.
Interrogé sur les inquiétudes des élus face à la baisse des contrats aidés à venir, il a répondu: «On aura l'occasion d'avoir ce débat à l'occasion de la présentation du budget, je ne vais pas préempter les sujets qui relèvent du Parlement». «La seule chose que je peux indiquer, parce que cela a déjà été dit par le ministre du Travail (Muriel Pénicaud), c'est que si les emplois aidés avaient été un instrument efficace de lutte durable contre le chômage, ça se serait vu».
«Cela a très longtemps été un instrument de gestion opportune et politique parce qu'on les développait curieusement à la veille d'élections présidentielles. C'est étonnant cette capacité qu'on a eue pendant longtemps», a-t-il ironisé. «La sortie vers un emploi stable et durable de ceux qui bénéficient de ces contrats n'a pas toujours été à la hauteur de ce qui était prétendu par les instigateurs ou par les utilisateurs de ces contrats. Et donc notre objectif, ce n'est pas de nous positionner pour ou contre ces contrats aidés, c'est d'avoir une politique de formation qui permettra au maximum de Français de retrouver un emploi», a-t-il poursuivi.
Inquiètude des maires
«Je crois en la matière beaucoup plus à une formation individualisée, de qualité, qu'à un contrat aidé, qui est souvent une façon passagère, peu durable, onéreuse, peu efficace, de prétendre retrouver un emploi». La diminution du nombre d'emplois aidés programmée par le gouvernement inquiète les maires, habitués à recourir en métropole comme outremer à ce type de contrats pour préparer notamment la rentrée scolaire. Quelque 293.000 contrats de ce type sont au total programmés cette année, nettement moins que les 459.000 signés en 2016.