Promesse phare d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, la police de proximité refera bientôt son apparition dans les rues des quartiers difficiles. Le gouvernement souhaite également revoir le système de la demande d'Asile.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé la mise en place de la «police de la sécurité du quotidien», police de proximité promise par Emmanuel Macron, «dès la fin de l'année», dans une interview à paraître mercredi dans Le Figaro. En revanche, le locataire de la place Beauvau n'a pas donné de précisions quant aux effectifs qui lui seront dévolus et au budget alloué.
La création d'une «police de sécurité quotidienne» était une promesse du candidat Macron, qui voulait ainsi «construire avec les élus de terrain, avec la population et l'ensemble des acteurs les solutions de sécurité».
Enterrée par Sarkozy
Symbole de la politique sécuritaire de Lionel Jospin, la police de proximité avait été enterrée sous Nicolas Sarkozy. La «pol prox», marqueur idéologique entre la gauche et la droite, qui lui préfère une police d'intervention, est notamment défendue comme un facteur d'apaisement entre jeunes et police dans les quartiers difficiles.
Concernant les questions migratoires, Gérard Collomb s'est prononcé pour une «réorganisation» de la prise en charge de la demande d'asile en Ile-de-France, qui présente selon lui «des faiblesses certaines», alors que de nombreux migrants campent à nouveau devant le centre d'accueil de la Chapelle, dans le nord de Paris.
Vers une réforme du droit d'asile ?
«Le système ne fonctionne pas. Dans la capitale, 75% de celles et ceux qui sont porte de la Chapelle sont des 'dublinés', c'est-à-dire des personnes ayant demandé l'asile dans un autre pays que la France et dont la demande a été refusée», a-t-il expliqué.
"Si nous n’avions pas créé le centre de la Chapelle, il y aurait peut-être 15 000 personnes dans la rue" @dversini #migrants #LaChapelle pic.twitter.com/dJS3M8BH08
— CNEWS (@CNEWS) 7 juillet 2017
D'après le ministre, 60 et 55 personnes sont respectivement hébergées dans les centres d'accueil de Troisvaux (Pas-de-Calais) et Bailleul (Nord), ouverts récemment et qui doivent à terme disposer à eux deux de 300 places.
Emmanuel Macron a promis en juillet qu'il n'y aurait «d'ici la fin de l'année (...) plus personne» à la rue.