Dans un entretien au JDD, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a dévoilé quelques chiffres concernant les Français concernés par le jihad en Irak et en Syrie.
S’il est difficile de déterminer combien ont été tués sur les territoires en guerre, les chiffres concernant ceux qui sont revenus en France, sont quant à eux très précis. «Nous en sommes à 217 personnes majeures et 54 mineurs», a assuré Gérard Collomb dans les colonnes de l’hebdomadaire. Parmi ces «returnees», 20% sont des femmes.
![Un officier de police de l'Europol, à La Haye, aux Pays-Bas, le 1er juin 2017 [Jan HENNOP / AFP]](http://static.cnewsmatin.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/cfe4c98114d8c6190f58ae8e68936861ea39b935.jpg?itok=AdNSm6iT "Un officier de police de l'Europol, à La Haye, aux Pays-Bas, le 1er juin 2017 [Jan HENNOP / AFP]")
Un chiffre à mettre en perspective avec le nombre de Français concernés par le jihad en Syrie et en Irak. Mi-2016, le ministre de l’Intérieur l’estimait à 1.910, dont 600 à 700 personnes sur zone.
Pour Gérard Collomb, «la menace terroriste reste très élevée». «Par deux fois, les Champs-Élysées ont été visés, et nos services ont déjoué sept tentatives d'attentat depuis le début de l'année. Les "returnees" font l'objet d'un traitement judiciaire systématique par le procureur de la République de Paris et nombre d'entre eux sont actuellement incarcérés», affirme-il au JDD.
18.500 signalés
Le chef de la place Beauvau explique également que la France n’est pas non plus à l’abri d’autres menaces : «des individus qui pourraient être téléguidés depuis l'étranger, notamment par Al-Qaïda. Ou des personnes sans lien direct avec la Syrie, mais soumises à une propagande qui reste malheureusement très active. Des gens fragiles psychologiquement, qui peuvent passer subitement à l'acte…»
Dernier chiffre dévoilé par le ministre au Journal du Dimanche : 18.500. Il s’agit du nombre de personnes inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.