Exotique par excellence, le «fruit de la passion» tire son nom de l’utilisation qu’en ont fait les missionnaires catholiques en s’installant au Brésil, dans le courant du XVIe siècle.
Afin d’évangéliser la population et pour surmonter la barrière de langue, ils se sont appuyés sur la fleur – la «passiflore» – dont est issu ce fruit tropical très répandu dans le pays. Les religieux la comparaient à l’épisode biblique de la Passion du Christ.
Selon eux, les pétales ressemblaient à la couronne d’épines portée par Jésus sur la croix. Au nombre de dix, ils rappelaient aussi ses apôtres, excluant Judas (qui l’a trahi) et Pierre (qui l’a renié).
Au centre de la fleur, les cinq étamines pouvaient représenter les cinq plaies du Christ. Enfin, le cœur de la fleur était comparé à l’éponge qui a servi à étancher la soif de Jésus.
Ce moyen mnémotechnique a finalement servi à baptiser ce fruit.