La vague de chaleur qui a touché la France au mois de juin a entraîné 580 décès supplémentaires, selon une estimation publiée vendredi par le ministère de la Santé.
Un bilan sans commune mesure avec celui des canicules de 2003 et 2015.
Durant l'épisode de canicule «précoce» et «étendu géographiquement» survenu entre les 17 et 25 juin, l'agence sanitaire Santé publique France a observé une hausse de 6% des indicateurs de mortalité, qui a touché «plus particulièrement les 15-64 ans».
«Plusieurs décès - avec un lien suspecté avec la chaleur - ont été signalés sur le lieu de travail des personnes», ont précisé la Direction générale de la santé, la Direction générale du travail et Santé publique France dans un communiqué.
«Pas d'excès significatif de mortalité»
Il n'y a en revanche «pas eu d'excès significatif de mortalité» chez les 65 ans et plus, contrairement aux précédents épisodes caniculaires.
La grande canicule de 2003, du 4 au 18 août, s'était soldée par un excès de mortalité estimé à 15.000 personnes. Les trois épisodes de fortes températures enregistrés en France durant l'été 2015 avaient entraîné 3.300 décès supplémentaires.
La vague de chaleur du mois de juin a également causé plus de 3.000 passages aux urgences et 1.460 consultations à SOS Médecins pour des «pathologies liées à la chaleur» (coup de chaleur, déshydratation, trop faible concentration de sel de sodium dans le sang...).
Juin s'est classé au deuxième rang des mois de juin les plus chauds depuis 1900, avec une température moyenne dépassant de 2,5°C la normale, derrière juin 2003, selon Météo-France.