La France envisage de créer «fin août» en Libye des hotspots, des centres d'examen pour les candidats à l'asile.
«L'idée est de créer en Libye des hotspots afin d'éviter aux gens de prendre des risques fous, alors qu'ils ne sont pas tous éligibles à l'asile. Les gens, on va aller les chercher. Je compte le faire dès cet été» avec ou sans l'Europe, a annoncé le président Emmanuel Macron jeudi, en marge d'une visite d'un centre d'hébergement de réfugiés à Orléans.
«Je veux envoyer des missions de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) dans les hotspots italiens et je suis prêt à en envoyer en Libye», a-t-il précisé, évoquant aussi la possibilité de créer de tels centres au Niger. «Les autres pays européens sont très réticents, on essaiera de le faire avec l'Europe, mais nous la France on le fera», a-t-il ajouté. «Nous avons identifié une zone, qui est le sud libyen, le nord-est du Niger et le nord du Tchad» pour installer «des centres avancés» de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), a déclaré l'Élysée.
«L'humanité minimale»
«Il faut cependant que les conditions de sécurité soient réunies, aujourd'hui elles ne le sont pas», a nuancé l'Elysée, expliquant que «le but est d'assurer un pré-traitement des demandes, plutôt que de laisser les gens traverser la Méditerranée au risque de leur vie». «On a entre 800.000 et un million de personnes en Libye, dans des camps, des hangars, ça ne relève même pas de l'humanité minimale», a encore dit le président, soulignant la nécessité de «stabiliser la Libye».