Selon la secrétaire d’Etat, Marlène Schiappa, 75% des femmes auraient subi une épisiotomie pendant leur accouchement. Un chiffre contesté par le Collège national des gynécologues et obstétriciens.
Qu’est-ce que c’est ?
L’épisiotomie est un acte chirurgical qui intervient au moment de l’accouchement. Il a pour but de réduire les risques de déchirures graves du périnée. Cela consiste à pratiquer une incision chirurgicale de quelques centimètres au niveau de la vulve, sur la paroi vaginale et le muscle du périnée, afin de permettre une sortie plus facile du bébé.
Quels sont ses inconvénients ?
L’épisiotomie peut dans certains cas avoir des inconvénients importants comme l’augmentation de la douleur et de la durée de cicatrisation par rapport à une déchirure du périnée simple.
Elle peut également menacer à l’apparition d’abcès, de douleurs vulvaires pendant les rapports sexuels mais également de maladies chroniques telle que l’endométriose au niveau de la cicatrice. De plus, ce geste ne réduit pas le risque d’incontinence urinaire ou fécale.
De fait, le bénéfice n’est pas toujours évident.
L’épisiotomie est-elle encore systématique ?
Pendant un temps, cet acte chirurgical était pratiqué de façon quasi systématique, mais des études ont montré les méfaits de l’épisiotomie dans de nombreux cas. En France, depuis 2005, le Collège national des gynécologues obstétriciens recommande de limiter à 30% le taux national. Selon une étude menée sur la période 2010-2013, par le Collectif interssociatif autour de la naissance, le taux d’épisiotomie était cependant encore de 47%.
L’épisiotomie reste considérée comme une intervention fréquente et elle est parfois indispensable. C’est particulièrement le cas quand le bébé est un grand prématuré ou lorsque la mère a déjà eu une déchirure importante du périnée.