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Les campements de la porte de la Chapelle se reforment déjà

Prise le 7 juillet 2017, cette photo faisait état de campements présents depuis plusieurs jours porte de la Chapelle. Ce lundi, ils étaient en train de se reformer. Prise le 7 juillet 2017, cette photo faisait état de campements présents depuis plusieurs jours porte de la Chapelle. Ce lundi, ils étaient en train de se reformer. [© Eric FEFERBERG / AFP]

Souhaitée par la mairie et décidée par la préfecture de police, l'évacuation des campements situés près de la porte de la Chapelle, dans le nord de Paris, avait permis vendredi de mettre à l'abri 2.771 migrants dont 161 femmes et enfants.

Mais dès ce lundi, ces camps de fortune ont commencé à se reformer. Les campements de migrants, installés le long de la rue de la Chapelle et du boulevard Ney, dans le 18e arrondissement de Paris, près du centre de premier accueil, ont notamment vu affluer plus de 200 Afghans et Soudanais.

Selon Pierre Henry, le président de France terre d'asile, «plus de 250 personnes» ont été recensées depuis dimanche dans les divers campements de ce quartier nord de Paris. Un chiffre confirmé par les associations qui distribuent sur place des petits déjeuners et des denrées alimentaires. Quelques tentes ont ainsi fait leur réapparition, toujours installées près du centre de premier accueil, où les migrants espèrent – désespérément – obtenir une place d'hébergement.

Plus de 200 arrivées par jour

«Il y a des nouveaux certes, mais également d'autres qui reviennent des gymnases où ils avaient été logés parce qu'ils voulaient retrouver des gens qu'ils connaissent», explique Françoise Davisse, du collectif Solidarités migrants Wilson, qui estime qu'avec environ deux-cent arrivées par jour, ils seront à nouveau mille avant la fin du mois.

Les migrants évacués vendredi ont été mis à l'abri «de anière temporaire»et réparti sur tout le territoire de l'Ile-de-France, notamment dans des gymnases. Là, selon la préfecture de police de Paris, ils bénéficieront «d'un diagnostic social et sanitaire».

Cette grosse opération, la 34e en deux ans à Paris, intervenait deux mois après l'évacuation de 1.600 personnes au même endroit, le 9 mai. Sur place, sous les voies de l'autoroute A1, certains ont juste «râté» l'évacuation, comme Rachid, un Afghan. «Je suis ici depuis un mois mais j'étais à Nanterre au moment de l'évacuation», a-t-il expliqué. Comme Morseid, un autre Afghan qui dort «près de la gare de l'Est».

Jeudi dernier, Anne Hidalgo, la maire de Paris, avait appelé à l'ouverture d'autres centres en région et lancé une main tendue au gouvernement, avec une proposition de loi en huit points. Quant au gouvernement, il doit présenter un plan sur l'asile et l'immigration ce mercredi.

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