Aurore Bergé a été élue mercredi à la tête des députés LREM au Palais Bourbon. La trentenaire a un parcours politique marqué à droite et débuté en 2002 au sein de l’UMP.
Elue à la tête des députés LREM mercredi, Aurore Bergé, qui a longtemps bataillé pour obtenir un poste clé dans la majorité, est une macroniste «clivante» et offensive dans les médias, issue de la droite.
A 35 ans, la députée des Yvelines, ex-présidente déléguée du groupe, succède à Christophe Castaner, battu dans les Alpes-de-Haute Provence dimanche. Elle s'était inclinée face à lui lors de la précédente élection en septembre 2020 pour ce poste, réputé le plus dur de la majorité.
Très à l'aise sur les plateaux de télévision pour porter l'estocade contre les Insoumis ou le RN, Aurore Bergé s'est imposée en première ligne de la macronie depuis son arrivée à l'Assemblée en 2017, après un parcours à droite, auprès d'Alain Juppé notamment.
fille de comédiens
Elle défend une vision stricte de la laïcité, proche de celle de l'ancien ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer ou de l'ex-Premier ministre Manuel Valls.
Quitte à créer la polémique dans son camp, comme en octobre 2019, quand elle se disait prête à voter une proposition de loi d’Eric Ciotti (LR) sur l'interdiction du voile pour les accompagnantes scolaires.
A l'Assemblée, elle s'est particulièrement impliquée sur les questions culturelles, notamment l'audiovisuel public. Un milieu que connaît bien cette fille de comédiens -son père est la voix française de Sylvester Stallone.
engagée très jeune à droite
Aurore Bergé souligne aussi son engagement féministe, par exemple pour défendre l'allongement du délai légal de l'IVG, voté à la fin de la précédente législature.
En politique, ses affinités successives, de Nicolas Sarkozy et François Fillon à Alain Juppé puis Emmanuel Macron, lui valent une réputation d'ambitieuse, voire d'opportuniste.
Mais Aurore Bergé, engagée très jeune à droite, a toujours affirmé suivre la même ligne directrice «libérale, progressiste, féministe et européenne».
Aurore Bergé a démarré sa vie militante en 2002 lors de la fondation de l'UMP. En 2010, la diplômée de Sciences Po Paris a tenté, sans succès, de s'emparer de la présidence des «Jeunes Pop'», l'organisation de jeunesse du parti.
pour le mariage pour tous
En 2013, elle a pris position pour le mariage pour tous et s'est attirée de nombreuses critiques dans son camp.
Après un échec aux municipales de 2014 à Magny-Les-Hameaux (Yvelines), elle a intégré la garde rapprochée d'Alain Juppé lors de la primaire en 2016, avant de rejoindre celle d'Emmanuel Macron en février 2017.
Aux législatives de 2017, elle s'est imposée dans la 10e circonscription des Yvelines, avec le soutien d'Alain Juppé, au grand dam de Jean-Frédéric Poisson, investi par LR et candidat à sa réélection dans ce vaste territoire rural et conservateur, ex-fief de Christine Boutin.
Chez LREM, on l'avait chargée à l'époque du porte-parolat et de la cellule «riposte», une mission de «snipeuse» qui convient parfaitement à cette jeune femme très présente sur les réseaux sociaux, après un parcours de communicante dans le privé pour les agences Spintank puis Hopscotch.