À l'appel du mouvement «Mon vélo est une vie», les adeptes du vélo, pour le plaisir ou pour se rendre au travail, étaient appelés à manifester ce samedi.
Dès 10h ce matin, la Place de la Bastille accueillait les premiers manifestants. Cyclistes professionnels, amoureux du vélo le week-end, usagers de ce moyen de transport écologique pour se rendre au travail...
Tous se sont allongés près de leur deux-roues, observant une minute de silence en mémoire des cyclistes qui ont perdu la vie sur la route.
"Mon vélo est une vie". Des centaines de cyclistes manifestent place de la Bastille à Paris. Ils réclament un meilleur partage de la route. pic.twitter.com/4XQmqPVTNS
— Adrien Lelièvre (@Lelievre_Adrien) 17 juin 2017
Le but de cette initiative, sensibiliser les citoyens aux comportements incivils et dangereux observés par un certain nombre d'automobilistes, explique Teodoro Bartuccio, initiateur du mouvement, à CNEWS Matin. «Un soir, via les réseaux sociaux, j'ai appris la mort du cycliste Grégoire Somogyi. Son décès m'a fait l'effet d'un électrochoc. C'est comme cela qu'est née l'idée d'un rassemblement».
Dans un courrier rédigé à l'intention d'Emmanuel Macron, «Mon vélo est une vie» liste cinq propositions pour améliorer la sécurité des cyclistes au quotidien. Parmi elles, la mise en place de campagnes publicitaires plus ciblées, l'ajout de panneaux de signalisation plus voyants, l'aménagement de voies réservées aux cyclistes dans les communes, une meilleure sensibilisation pédagogique au sein des établissements scolaires et des auto-écoles, et plus de répression.
La France en retard
La France serait-elle le mouton noir de l'Europe ? Teodoro Bartuccio déplore un «manque d'information et de respect vis à vis des cyclistes» inhérent à l'hexagone. «D'après mon expérience de directeur sportif, j'ai pu constater que les pelotons de cyclistes étaient très bien accueillis sur la route. Les automobilistes respectent automatiquement les distances de sécurité, et ne doublent que rarement.»
Après un entretien avec les finances publiques, «Mon vélo est une vie» espère une meilleure coordination entre le travail mené par les associations et celui par l'Etat. «Pour mettre fin à toutes ces morts sur la route».