Avions de chasse, hélicoptères, missiles sol-air ainsi que des dizaines de "guetteurs" vont être mobilisés pour assurer la protection du 52e Salon aéronautique du Bourget qui s'ouvre lundi et prévenir jusqu'à la menace de minidrones.
"Compte tenu de la sensibilité de cet événement, avec de nombreuses personnalités, beaucoup de public, nous allons renforcer la défense sol-air, les moyens de détection, d'intervention, y compris contre les minidrones", a déclaré le chef d'état-major de l'armée de l'Air, le général André Lanata, lors d'une visite du dispositif vendredi au Bourget.
Au total, près de 700 personnes vont assurer la protection de l'espace aérien au-dessus du Bourget, où des dizaines de démonstrations en vol viendront s'ajouter au trafic déjà très dense de la région parisienne, notamment autour des aéroports de Roissy et Orly.
Dès qu'un aéronef suspect - non déclaré, sans contact radio - s'approchera de la zone interdite du Bourget, des chasseurs Rafale décolleront depuis la base d'Evreux (Eure) ou des hélicoptères avec tireurs d'élite embarqués depuis la région parisienne afin de s'en approcher et l'identifier.
En cas d'erreur de navigation ou de problème technique, ils l'accompagneront pour le faire sortir de la zone. Si l'aéronef n'obtempère pas, un tir de semonce pourra s'ensuivre et dans le cas ultime un tir de destruction sur ordre du Premier ministre. Des missiles sol-air Crotal et Mamba complètent le dispositif, de même qu'un avion-radar AWACS.