La bataille que se livre Benoît Hamon et Manuel Valls depuis la primaire socialiste n'est pas prête de s'arrêter. Alors que Hamon a été éliminé ce week-end du premier tour des législatives, il a annoncé soutenir «sans hésiter» Farida Amrani, la candidate de la France Insoumise qui affrontera Manuel Valls au second tour.
Il a été catégorique : interviewé par Mouloud Achour dans le Gros Journal du lundi 12 juin, il a expliqué qu'il apportait son soutien à Farida Amrani «parce que c'est une candidate de gauche».
Au lendemain du 1er tour des #legislatives, @benoithamon a choisi @Clique et le @GrosJournal. RDV mardi à 19h25 en clair sur @canalplus ! pic.twitter.com/SdyhGRh7SV
— Le GrosJournal (@GrosJournal) 12 juin 2017
Pour Benoît Hamon, Manuel Valls n'est plus de gauche : il s'en est «éloigné (...) progressivement», a-t-il expliqué en pointant du doigt les réformes souhaitées par l'ancien Premier ministre sur le Code du Travail.
Contre les réformes sur les conditions de licenciement
«On ne peut pas vouloir, aujourd'hui, faciliter les conditions de licenciement comme dans les nouvelles ordonnances travail», a-t-il dénoncé, expliquant que ces mesures n'étaient «plus la loi». «À gauche, pourquoi on est attaché à la loi ? Parce que la loi protège le plus faible. Là on oublie la loi : chacun, en fonction de son entreprise, négociera les conditions de licenciement».
Manuel Valls est arrivé en première position dans la 1ère circonscription de l'Essonne avec 25,45% des voix. Il s'est placé devant Farida Amrani, la candidate de la France Insoumise (17,61%).
Benoît Hamon, quant à lui, a été éliminé dès le premier tour dans la 11e circonscription des Yvelines. Dimanche 11 juin, il a reconnu sa défaite, «à 80 voix près». Il y était député depuis 2012.