Afin de lutter contre le réchauffement climatique, les grandes nations organisent des sommets, signent des accords, et investissent des millions d’euros.
Mais chacun, à son échelle, peut apporter sa petite pierre à l’édifice pour tenter de préserver notre planète, notamment en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, qui sont responsables d’un réchauffement climatique aux conséquences alarmantes.
Faire le tri
Certes, trois poubelles différentes occupent l’espace, et mettre les bouteilles de verre au conteneur après une soirée arrosée prend du temps. Ce sont pourtant des gestes très simples à l’impact non négligeable.
En France, le recyclage des déchets permet d’éviter l’équivalent de 5 % des émissions nationales annuelles de CO2. Ça n’a l’air de rien, et pourtant, cela représente l’ensemble du transport aérien de l’Hexagone, et 20 % des émissions automobiles, selon Jean-Philippe Carpentier, président de Federec, un groupe d’industriels.
Le traitement des déchets permet également de produire des matières premières recyclées, évitant ainsi d’avoir à les extraire. Une transformation qui fait économiser 124 térawattheures, soit l’équivalent de la production de 18 réacteurs nucléaires. Ce qui revient à 80 % de la consommation électrique des foyers français.
Economiser l’électricité
Plusieurs petits gestes très simples permettent d’économiser l’électricité. Si l’énergie en elle-même n’est pas néfaste, les effets de sa production sont, eux, très dommageables. D’une part, l’électricité issue du nucléaire (77 % de la production totale d’énergie française) produit des déchets radioactifs, nocifs tant pour l’Homme que pour l’environnement. D’autre part, les centrales thermiques, à gaz ou à charbon génèrent des émissions de gaz à effet de serre.
Pour tenter de peser sur cette lourde industrie, il suffit de changer quelques petites habitudes à domicile.
D’abord, en remplaçant ses ampoules classiques par des « basse consommation ». Les lampes à LED sont la meilleure solution puisqu’elles consomment peu, durent longtemps, et éclairent bien. Elles ont un coût financier relativement important mais qui peut être amorti si elles sont garanties pour au moins 20 000 heures. Dans la même veine, et encore plus simple, en éteignant les lumières après avoir quitté une pièce. Certes l’éclairage n’est pas le principal pôle de consommation d’électricité au domicile (seulement 2 %, selon EDF, 5 % selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Mais autant faire tout ce qui est possible. Surtout quand c’est aussi simple qu’appuyer sur un interrupteur.
Le chauffage représente, selon des chiffres d’EDF, 62 % de la consommation d’énergie d’un foyer. Le baisser de quelques degrés permet donc rapidement de faire des économies. Quelques gestes simples permettent de maintenir la chaleur, comme fermer les volets, poser du double vitrage, remplacer les joints s’ils sont mauvais…
Réduire la température des lave-linge et des lave-vaisselle permet également d’utiliser moins d’électricité, particulièrement lorsque les programmes sont plus courts.
Une mauvaise habitude peut facilement disparaître : celle de laisser les chargeurs brancher sans rien au bout, ou pendant la nuit. Le transformateur, qui se trouve sur la prise, continue de consommer de l’électricité inutilement même lorsque l’appareil est entièrement chargé, et qu’il n’y a rien au bout du fil. Les débrancher ne prend qu’une seconde.
Modifier son alimentation
Quelques nouvelles habitudes alimentaires permettent de réduire l’émanation de CO2, la déforestation et la consommation d’eau. À commencer par la diminution - voire même la suppression totale - de la consommation de viande. Car l’élevage de bêtes est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport de l’ONU, notamment en raison de la déforestation. Les arbres emprisonnent le CO2. Et lorsqu'ils sont abattus, le carbonne est libéré sous forme de gaz à effet de serre.
Les terres récupérées sur la forêt amazonienne étant pour plus de 90 % utilisées pour le bétail – soit pour paître, soit pour y produire ce qui le nourrira - cela représente un impact certain sur les émissions de CO2.
La viande nécessite aussi une très grande quantité d’eau (bien plus que la culture de céréales). Réduire sa consommation de viande, et donc la production, permet ainsi d’éviter tous ces désagréments.
Outre la viande, une mauvaise consommation de fruits et légumes peut également nuire à l’environnement. Il faut privilégier les produits de saison et locaux. Le problème des fraises en plein hiver, c’est qu’il faut les faire venir – et parfois de loin - puisqu’elles ne peuvent pas pousser en France. Un voyage qui entraine une forte émission de gaz à effet de serre, et qui demande également beaucoup d’énergie. Un peu de patience, elles finiront par faire leur apparition dans nos serres, il suffit d’attendre quelques semaines.
Privilégier les douches
Même si le lien de cause à effet est beaucoup moins visible, une forte consommation d’eau entraîne, elle-aussi, des émanations de CO2, notamment parce que le traitement des eaux usés est très gourmand en énergie. L’autre impact sur l’environnement, c’est, évidemment, que l’eau des nappes phréatiques n’est pas inépuisable. Or, elle est nécessaire pour la faune et la flore.
Bien sûr l’agriculture est le principal pôle de consommation d’eau (48 % de l’ensemble nationale, selon le centre d’information sur l’eau) et les ménages ne représentent que 24 % de l’eau utilisée. Mais là encore, si l’impact est bien moindre, il n’empêche tout de même pas d’agir.
En France en moyenne, un habitant consomme 145 litres d’eau par jour, dont 40 % uniquement pour l’hygiène. Il suffit donc de quelques gestes simples pour faire des économies, comme prendre des douches à la place des bains, mais aussi couper l’eau le temps de se savonner, de se laver les dents…
Prendre les transports en commun
Pollution de l’air, émission de CO2, consommation d’énergie… les transports sont responsables de nombreux maux. En France, ils représentent 27 % des émissions de gaz à effet de serre, et en sont donc la principale cause, selon le ministère de la transition écologique et solidaire.
Bien sûr, il n’est pas toujours facile de prendre le bus dans un village qui n’est pas desservi. Mais si la voiture ne peut être remplacée ni par les transports en commun, ni par le vélo, le covoiturage permet de réaliser des économies.
Et si cette solution est elle-aussi inenvisageable, il est possible de se rattraper pendant les vacances. Prendre le train plutôt que l’avion, permet non seulement d’éviter la forte consommation de kérosène, mais aussi la condensation qui se forme après le passage de l’engin et augmente la formation des nuages, qui eux-mêmes engendrent le réchauffement de la surface de la Terre.
Eviter ce qui est jetable
Les habitudes de consommation actuelles produisent un nombre incroyablement élevé de déchets. 354 kg par personne selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Or, ces ordures sont pour la plupart incinérées (30 %) ou stockées en décharge (36 %). Entre les fumées dégagées, le transport pour les récupérer et l’énergie pour les transformer, tous nos déchets produisent énormément de gaz à effet de serre.
Mais il est possible de les réduire, notamment en bannissant, petit à petit, tout ce qui est jetable. Dans la cuisine, les rouleaux de papier essuie-tout peuvent être remplacés par des éponges et des torchons. Le Silicone alimentaire, non jetable et qui se lave entre chaque utilisation, prend la place du film étirable. Les amoureux du vintage s'enthousiasmeront du retour du mouchoir en tissu, au lieu des mouchoirs en papier à utilisation unique.
Pour les courses, les sacs en toiles non-jetables remplacent le plastique et le libre-service dans des sacs en papier peut se substituer aux très nombreux emballages.
Au bureau, le verre ou la tasse évitent l’utilisation unique des nombreux gobelets en plastique.