Ce lundi 5 juin, Emmanuel Macron et son homologue comorien Assoumani Azali se sont entretenus au téléphone, convenant de «travailler dans un esprit d'apaisement et de confiance mutuelle».
Cet échange intervient quelques jours après l'indignation provoquée par la plaisanterie du président français sur les kwassa-kwassas. En effet, jeudi, le chef de l’Etat était en déplacement en Bretagne. Alors que son interlocuteur évoquait les «tapouilles», des bateaux guyanais, et les «kwassa-kwassas », des embarcations typiques comoriennes, Emmanuel Macron a tenté une plaisanterie : «C’est à Mayotte les kwassa-kwassas ! […] Mais le kwassa-kwassa pêche peu. Il amène du Comorien».
La mauvaise «blague» autour de ces frêles embarcations sur lesquelles périssent de nombreux migrants comoriens tentant de rejoindre Mayotte, le département français voisin, n’était pas du tout passée. Personnalités et internautes se sont émus sur les réseaux sociaux.
Le ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Bacar Dossar, avait exigé un peu plus tôt ce lundi, des excuses du président français, jugeant sa plaisanterie «choquante et méprisante». De son côté, la présidence comorienne avait déploré une «déclaration inconsidérée» à mettre «sur le compte de la jeunesse» du président français.
Un échange «cordial, ouvert et constructif»
Qualifiant l'échange téléphonique de «cordial, ouvert et constructif», l'Elysée a précisé que les deux présidents avaient évoqué à plusieurs reprises la «relation indispensable» entre leurs deux pays.
Outre «l'apaisement» de cette relation, ils sont convenus, toujours selon la présidence française, de «renforcer la coopération dans tous les domaines entre les Comores et la France pour empêcher de nouveaux drames humains».