Six personnes soupçonnées d'avoir aidé des candidats au jihad à partir en zone irako-syrienne ont été interpellées lundi et mardi en région bordelaise et à Paris, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Agés de 27 à 48 ans, ces quatre hommes et deux femmes sont suspectés d'avoir apporté une aide financière et logistique à "plusieurs personnes" qui entendaient se rendre en zone de jihad en Irak ou en Syrie, ont précisé ces sources confirmant une information de BFMTV.
Le plus âgé des six suspects interpellés par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire est un ancien détenu de Guantanamo, a précisé l'une des sources. "Plusieurs personnes ont bénéficié de cette aide", à la fois financière, logistique mais aussi doctrinale, a commenté la source.
700 Français dont 300 femmes sur place
Les policiers ont agi dans le cadre d'une commission rogatoire de juges d'instruction parisiens. Selon un état des lieux des autorités, au 20 mars, près de 700 Français ou résidents en France étaient encore présents dans la zone irako-syrienne, dont presque 300 femmes.
Plus de 250 de ces combattants sont morts sur zone, estime le gouvernement. Selon un bilan en date du 12 mai, 213 personnes étaient revenues sur le territoire national depuis 2015. La France est l'un des pays qui fournit les plus gros bataillons de jihadistes étrangers aux conflits en Syrie et en Irak.