Caroline de Haas, militante féministe opposée à la Loi travail a été investie par EELV dans la course aux législatives dans la 18ème circonscription de Paris, face à Myriam El Khomri.
Le militantisme, Caroline de Haas a grandi avec. Née à Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, son père militait dans le domaine médical quand sa mère menait ses combats dans le milieu catholique. Au début de ses études, elle intègre Amnesty International, les Petits frères des pauvres ou encore les Scouts. Elle militera également à l’UNEF dont elle sera élue en octobre 2006 secrétaire général, fonction qu’elle occupera jusqu’en 2009.
Pour ses 18 ans, elle intègre le Mouvement des jeunes socialistes, puis le Parti socialiste et y reste quatorze ans, jusqu’en 2012. Après avoir été attachée de presse de Benoît Hamon, alors porte-parole du parti, elle rejoindra l’équipe de Najat Vallaud-Belkacem, alors au ministère des Droits des femmes, après l’élection présidentielle. Conseillère «aux politiques féministes», elle est chargée des relations avec les associations et de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Citoyenne féministe
Le féminisme lui est venu par hasard, mais est rapidement devenu son sujet de prédilection. D'abord «un sujet comme un autre», le déclic a lieu le jour où elle apprend que plusieurs de ses amies ont été victimes de viol. Elle décide de s’investir davantage sur ce sujet et crée le réseau militant «Osons le féminisme» en 2009. Habituée des coups de com, elle s’illustre en lançant le site «Vie de meuf» en juillet 2010, permettant de partager des anecdotes sur les inégalités hommes-femmes du quotidien. Elle a également créé une société de conseil en égalité, Egaé qui travaille principalement avec les collectivités publiques.
Déçue par le mandat de François Hollande, elle s’éloigne du gouvernement dès 2013, au moment de la réforme des retraites. En février 2016, face à la Loi Travail, elle réussit un nouveau gros coup en publiant un texte : «Loi Travail : non, merci !», une pétition qui a rassemblé en six jours plus de 530.000 signatures. Depuis, elle se présente comme le poil à gratter du gouvernement Hollande.
Alors, quand les militants EELV lui ont proposé d’être en embuscade face à Myriam El Khomri aux législatives, elle n’a pas beaucoup hésité. Validée par un vote interne, elle est aujourd’hui officiellement investie dans la dix-huitième circonscription de Paris (reprenant une partie du neuvième arrondissement et une partie du dix-huitième) face à son ennemi politique, qui bien qu’investie par le PS se revendique également de la majorité présidentielle.
Carton vert pour la candidature ! C'est parti tous ensemble #la18citoyennepic.twitter.com/BBWQ8yEKXM
— La 18 citoyenne (@La18citoyenne) 28 février 2017
