Quelque 2.000 classes de cours préparatoires dans les réseaux d'éducation prioritaire renforcée (REP+) effectueront la prochaine année scolaire avec des effectifs de douze élèves maximum, a indiqué lundi le nouveau ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
Le premier volet de la promesse d'Emmanuel Macron de réduire à douze élèves les classes de CP et CE1 des écoles de réseaux d'éducation prioritaire (REP) et d'éducation prioritaire renforcée (REP+) s'appliquera dès la rentrée 2017, avec les CP de REP+, soit «2.200 classes», a précisé le ministre interrogé sur BFM-RMC.
«Nous avons» ces enseignants supplémentaires, soit «légèrement plus» que les 2.200 précités car il faut ajouter à ce nombre les remplaçants, a indiqué M. Blanquer.
Pendant sa campagne, Emmanuel Macron avait précisé vouloir redéployer les enseignants affectés au dispositif «Plus de maîtres que de classes» (un ou des profs supplémentaires dans une école primaire pour permettre la co-intervention en classe, soit deux maitres dans une même classe).
Craintes des syndicats
Cette mesure suscite une levée de bouclier chez une partie des syndicats et des professeurs des écoles attachés à ce dispositif lancé en 2013. Jean-Michel Blanquer dit «avoir entendu ces craintes» et indique vouloir laisser «le temps d'évaluer ce dispositif». «C'est ce qu'on va faire pour en tirer progressivement les conséquences». «Nous avons des études qui nous montrent que le dédoublement dans les petites classes est quelque chose d'efficace. C'est sur cette base-là que nous allons» réduire les effectifs à douze élèves en CP et CE1 de REP et REP, «mais nous n'allons pas pour autant abimer l'autre dispositif», a-t-il dit. Le «Plus de maîtres que de classes», lorsqu'il a été conçu, visait notamment les classes de CP et de CE1, a-t-il ajouté.
Quant à la question des locaux, «nous allons en parler avec les maires». Et lorsque la création d'une 2e salle de classe ne sera pas possible pour cette rentrée, «on aura une année de transition», avec par exemple deux maîtres dans une classe de vingt-quatre élèves, a déclaré Jean-Michel Blanquer, qui fait du «pragmatisme» l'épine dorsale de sa politique.