Catherine Barbaroux a été nommée lundi présidente par intérim de d'En Marche!, en remplacement d'Emmanuel Macron, a annoncé le secrétaire général Richard Ferrand.
Elle occupait jusqu'à présent le poste de déléguée du mouvement En Marche!. Agée de 68 ans, cette fille d'immigrés espagnols a notamment suivi une formation à Sciences Po, avant d'intégrer un cabinet ministériel - elle a été directrice de cabinet du ministre du Commerce Michel Crépeau (un radical de gauche) de 1981 à 1986.
Présentée par certains comme «la caution de gauche» du nouveau président, Catherine Barbaroux a ensuite effectué un long passage dans le privé, jusque dans les années 1990. Elle a été directrice des ressources humaines au sein de Prisunic du groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR). «Un poste où j'ai été très heureuse, mais qui s'est terminé par un licenciement express», a-t-elle expliqué au site officiel de la République en Marche.
Une habituée des cabinets ministériels
Elle est ensuite retournée à la politique de 1997 à 2005 en tant que déléguée générale à l'emploi et à la formation professionnelle au ministère du Travail de Martine Aubry, puis d'Elisabeth Gugou, François Fillon et Jean-Louis Borloo.
Catherine Barbaroux occupe également le poste de présidente de l'Adie, un organisme spécialisé dans le micro-crédit, qu'elle quitte en 2016. C'est dans le cadre de ces fonctions qu'elle fait la connaissance d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie. Elle lui remet alors un rapport sur la levée des freins à l'entreprenariat indivduel. Quelques mois plus tard, l'ancien ministre lui demande si elle veut rejoindre le mouvement qu'il vient de créer.
«J’ai immédiatement porté un diagnostic sur la crise politique que nous étions en train de vivre, a expliqué à l'Obs celle qui voulait alors, d'une manière ou d'une autre, participer à la campagne présidentielle (...) Je voulais lutter de l’intérieur contre cette avancée inquiétante de l’extrémisme. Je ne pouvais pas laisser la France dériver vers le FN sans rien faire.»
Elle aura désormais la charge de piloter la campagne d'En Marche ! pour les élections législatives, et de superviser la transformation du parti, qui deviendra «La République en Marche» après le scrutin.