Le président élu Emmanuel Macron, se montre particulièrement flou sur la question de la dépénalisation du cannabis, changeant totalement de position au cours de la campagne.
Dans son livre Révolution, paru en novembre, il se déclarait favorable à la dépénalisation «de la détention en petite quantité du cannabis afin de désengorger les tribunaux». Emmanuel Macron plaidait ainsi pour que le délit soit puni d’une simple contravention. Une mesure qu’il qualifiait alors de «bien plus dissuasive qu’une hypothétique peine de prison dont le monde sait qu’elle ne sera finalement jamais exécuté».
Virage à 180°
Mais au fil de sa campagne, le désormais président élu a opéré un virage à 180°. Lors d’un entretien au Figaro publié en février, il se prononçait ainsi en faveur de la «tolérance zéro». «Je ne crois pas à la dépénalisation des "petites doses" ni aux peines symboliques. Cela ne change rien», soulignait-il.
Dans la foulée, le député et porte-parole d’Emmanuel Macron, Arnaud Leroy, précisait sur Twitter que le candidat était bien favorable à une «contraventionalisation» du délit. Et d’ajouter qu’Emmanuel Macron restait «fidèle» à ce qu’il avait écrit dans son livre.
@VincentDEROSIER un peu d'effort intellectuel, on propose la contraventionalisation....un bon mot pour le Scrabble. Fidèle à Révolution.
— Arnaud Leroy (@ar_leroy) 17 février 2017
Désormais élu président, ce dernier sera inévitablement contraint de clarifier sa position sur le cannabis.