Le père de l'auteur de l'attentat des Champs-Élysées sera jugé en juin pour apologie du terrorisme et menaces de mort après avoir menacé, ivre, des policiers en Seine-Saint-Denis.
Un magistrat du parquet l'a convoqué devant le tribunal correctionnel de Bobigny le 9 juin pour répondre de menaces de mort sur personnes dépositaires de l'autorité publique et apologie du terrorisme, a précisé le parquet de Bobigny.
Dans l'attente de son procès, le père de Karim Cheurfi, l'homme qui a tué un policier sur les Champs-Élysées le soir du 20 avril, a été placé sous contrôle judiciaire et soumis à une obligation de soins.
Selon une source proche du dossier, il s'était rendu vendredi, ivre, au commissariat de Noisy-le-Grand, en banlieue parisienne, et avait lancé aux fonctionnaires que si son fils n'avait pas tué le policier, c'est lui-même qui «l'aurait fait». Il a par la suite contesté avoir tenu ces propos, a-t-on indiqué de même source.
La mairie de Chelles aurait refusé d'inhumer son fils
Lors de son audition, il avait expliqué avoir consommé de l'alcool et décidé de se plaindre au commissariat après avoir appris que le maire de Chelles (la commune de Seine-et-Marne où il habite et où résidait son fils, non loin de Noisy-le-Grand) avait refusé d'inhumer ce dernier dans le cimetière municipal.
Le soir du 20 avril, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, Karim Cheurfi, 39 ans, a tué un policier de 37 ans, Xavier Jugelé, de deux balles dans la tête. Il a aussi blessé deux autres agents et une Allemande qui passait là, avant d'être abattu. L'attaque a été presque aussitôt revendiquée par l'organisation jihadiste Daesh, à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts depuis 2015 en France. François Hollande a rendu mardi un hommage national au policier tué.