La très grande majorité de la classe politique a appelé dimanche à voter pour Emmanuel Macron, qui sera opposé à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, avec cependant des nuances dans l'expression, et des exceptions.
Ceux qui annoncent qu'ils voteront Macron
Bernard Cazeneuve, Premier ministre, a appelé dimanche à voter Emmanuel Macron, réclamant une «position claire de tous les républicains» face au «projet funeste» du FN.
J'appelle tous les républicains à se rassembler et à voter pour @EmmanuelMacron pic.twitter.com/h4MmdGfZ0i
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 23 avril 2017
François Fillon : «Il n'y a pas d'autre choix que de voter contre l'extrême droite, je voterai donc en faveur d'Emmanuel Macron.»
Déclaration à la suite des résultats du premier tour de l'élection présidentielle. pic.twitter.com/HD5xNdU1J8
— François Fillon (@FrancoisFillon) 23 avril 2017
Benoît Hamon a appelé à «battre le plus fortement et le plus puissamment possible le Front national (...) en votant pour Emmanuel Macron».
J’appelle à battre le plus fortement possible le Front national en votant pour Emmanuel Macron, même s’il n’appartient pas à la gauche.
— Benoît Hamon (@benoithamon) 23 avril 2017
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS : «Le 2e tour n'est pas gagné. Le PS va devoir se rassembler pour faire barrage au FN.»
J'ai du respect pr ts les votes de gauche et Mélenchon mais ne pas appeler à battre M.Le Pen est une faute et intenable qd on est de gauche.
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 24 avril 2017
François Baroin, sénateur-maire LR de Troyes, sur TF1 : «A titre personnel, je voterai naturellement Emmanuel Macron.» «Il ne peut pas y avoir de ni-ni pour la présidence de la République, il ne peut pas y avoir de ni-ni pour la garantie de nos institutions, il ne peut pas y avoir de ni-ni pour le pacte républicain et le vivre-ensemble.»
Alain Juppé, candidat malheureux à la primaire de la droite : «sans hésiter je soutiens E.Macron».
Sans hésiter je soutiens E. Macron dans son duel avec le FN qui conduirait la France au désastre.J'appelle les Français(es) à faire de même
— Alain Juppé (@alainjuppe) 23 avril 2017
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF: «Nous allons appeler à battre Marine Le Pen, il y a un seul bulletin pour le faire, mais l'utilisation de ce bulletin ne vaut pas adhésion au programme d'Emmanuel Macron.»
Manuel Valls : «Comme au 1er tour je voterai Emmanuel Macron le 7 mai. Chacun doit mesurer la gravité du moment et tout faire pour rassembler. Pour la France.»
Comme au 1er tour je voterai @EmmanuelMacron le 7 mai.Chacun doit mesurer la gravité du moment et tout faire pour rassembler.Pour la France.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 23 avril 2017
Jean-Louis Borloo, ex-ministre de l'Ecologie de François Fillon, a déclaré dimanche à l'AFP apporter son «soutien total» à Emmanuel Macron, qui «devra porter le renouveau politique, la modernité, la solidarité et la cohésion dont la France a tant besoin».
Cécile Duflot (EELV) : «Je voterai sans hésiter pour Emmanuel Macron.» (sur TF1)
Ceux qui appellent à ne pas voter pour le FN
Laurent Wauquiez, vice-président du parti Les Républicains, a demandé dimanche soir «à ceux qui nous ont fait confiance de ne pas voter pour Marine Le Pen».
Je souhaite que @lesRepublicains adopte une ligne commune pour le 2nd tour : ne pas voter pour Marine Le Pen.
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 23 avril 2017
Nadine Morano, eurodéputée LR, a affirmé lundi ne pas «comprendre cette incohérence qui consiste à appeler à voter "Emmanuel Hollande"», du surnom donné avant le premier tour par François Fillon à Emmanuel Macron.
Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière, a appelé sur Twitter à «rejeter le vote pour Marine Le Pen». «Pour ma part je voterai blanc en rejetant le FN mais sans croire que Macron est un barrage.»
Les travailleurs conscients doivent rejeter le vote #LePen #Macron, banquier ministre, est tout aussi un ennemi de la classe ouvrière
— Nathalie Arthaud (@n_arthaud) 23 avril 2017
Clémentine Autain, soutien de Jean-Luc Mélenchon, a lancé «un appel à battre l'extrême droite». «Si les résultats étaient confirmés, pas une voix pour l'extrême droite, c'est l'évidence, mais pour autant, nous n'avons pas changé de position sur ce qu'est Emmanuel Macron (...) la poursuite de cette politique libérale est une catastrophe pour notre pays» (sur BFMTV).
Jean Frédéric Poisson, candidat du PCD à la primaire de la droite n'appellera pas à voter Emmanuel Macron, tout comme sa formation politique.
Je n'appelerai pas à voter #macron . Le @le_pcd ne le fera pas non plus." Sur #RTL
— JeanFrédéric Poisson (@jfpoisson78) 23 avril 2017
Ceux qui ne donnent pas de consigne de vote (pour l'instant)
Jean-Luc Mélenchon, battu au premier tour, n'a pas donné de consigne de vote, disant vouloir laisser les quelque 440.000 militants de la France insoumise décider.
Philippe Poutou : «Dimanche 7 mai, beaucoup voudront faire barrage au FN en votant Macron (...) Nous voulons rappeler que ce sont bien les politiques d'austérité et sécuritaires, en particulier quand c'est la prétendue gauche de gouvernement qui les a portées, qui restent la cause de la montée du FN et de ses idées nauséabondes. Macron n'est pas un rempart contre le FN (...) Le NPA et ses militants se joindront aux manifestations contre le FN.» (communiqué)
1/2 Ns comprenons la volonté de rejeter le FN mais ce sont bien les pol. d'austérité et sécuritaires qui sont la cause de la montée du FN.
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) 23 avril 2017
2/2 Macron n’est pas un rempart contre le FN. Pour faire reculer durablement ce péril, il n'y a pas d'autre solution que de reprendre la rue
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) 23 avril 2017
Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à la présidentielle, a indiqué qu'il annoncerait son choix «en début de semaine», après avoir réuni les instances de son parti.
Comme je l'ai toujours fait, je prendrai cette décision avec pour seule préoccupation, l'intérêt supérieur de la Nation. #Presidentielle2017 pic.twitter.com/vIyuVUnv8K
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 23 avril 2017
Force ouvrière ne donne aucune consigne de vote pour le second tour de l'élection présidentielle, comme à son habitude, a annoncé lundi son secrétaire général, Jean-Claude Mailly.