Après plus d’un mois de blocage en Guyane française, l’accès au centre spatial guyanais (CSG) de Kourou a été débloqué samedi à la mi-journée, a annoncé à l’AFP le CSG, au lendemain d'un accord.
Ce texte, signé juste avant le premier tour de l'élection présidentielle française de ce dimanche, entre le collectif qui pilotait le mouvement social en Guyane française, l'Etat et les élus locaux, met un terme aux barrages qui bloquaient ce territoire stratégique français en Amérique du Sud.
«L’activité va reprendre lundi matin» et les trois lancements qui avaient été reportés jusqu'à nouvel ordre à cause du conflit social «vont être reprogrammés», a précisé le service de communication du centre spatial. «C’est la première chose que l’on va faire en fonction de la disponibilité de nos clients afin de rattraper le retards et respecter le manifeste de lancement de 12 dans l’année», a ajouté la même source.
2,1 milliards d'euros supplémentaires
Les tirs seront très probablement étalés sur mai et juin. Avant le prochain tir programmé «fin juin». Les trois tirs déprogrammés étaient une Ariane 5 initialement prévue le 21 mars, un Soyouz début avril et une Ariane 5, fin avril.
Dans l'accord, le gouvernement «acte» notamment 2,1 milliards d'euros supplémentaires que réclamait le collectif «Pou la Gwiyann dékolé» (pour que la Guyane décolle), à la tête du mouvement social. Il estimait qu'un plan d'urgence d'un peu plus d'un milliard d'euros validé par le gouvernement n'était pas suffisant.
Le collectif portaient des revendications sécuritaires, économiques et sociales pour permettre le rattrapage de ce territoire français d'Amérique du Sud par rapport à la France métropolitaine.