A une semaine du premier tour de l'élection présidentielle, le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl n'écarte aucun risque d'attaque terroriste.
Certains candidats ont même été avisés par la DGSI de menaces sur leur personne et leur QG de campagne. «Aucune menace n'est écartée», a confirmé le ministre de l'Intérieur dans un entretien accordée au JDD, dimanche 16 avril. Pour cela, Matthias Fekl a annoncé le déploiement d'un dispositif renforcé pour l'élection présidentielle, la première organisée sous état d'urgence.«Plus de 50.000 policiers et gendarmes sont mobilisés», a-t-il expliqué. «A quoi s'ajoutent les militaires de l'opération Sentinelle» pour assurer la sécurité des 67.000 lieux de vote.
Des menaces prises au sérieux
A sept jours du premier tour, dimanche 27 avril, les services de sécurité français sont particulièrement vigilants quant à une éventuelle menace sur les principaux candidats. A savoir : Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Leurs services de sécurité ainsi que leurs équipes de campagne ont d'ailleurs reçu des consignes spécifiques.
Le ministre de l'Intérieur a également rappelé le niveau «menace permanente» dans laquelle se trouve l'Europe comme «en atteste la multiplication des actes de Londres, Stockholm et ailleurs». Matthias Fekl a notamment précisé que «19 interpellations antiterroristes» ont eu lieu en mars. Au moins cinq projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année 2017.
Des troubles à l'ordre public en cas de victoire de Marine Le Pen
Le ministre de l'Intérieur a également indiqué que tous les scénarios étaient envisagés pour le second tour de l'élection présidentielle, le dimanche 7 mai. «La République ne saurait tolérer des troubles à l'ordre public», a-t-il précisé au JDD.
Et notamment en cas de victoire de la candidate frontiste, Marine Le Pen. Matthias Fekl a indiqué la possibilité de «débordements venant d'extrémistes de tous bords.»