Le candidat socialiste Benoît Hamon, ancien locataire de la rue de Grenelle, décline dans son programme plusieurs propositions pour améliorer l'éducation.
Une école pour les tout-petits
L'ancien ministre de l'Éducation nationale compte rendre l'école obligatoire dès 3 ans, contre 6 ans aujourd'hui. Il veut également garantir la possibilité de scolariser dès 2 ans les enfants dont les familles en expriment le besoin, en particulier dans les quartiers en difficulté.
Il s'agirait de poursuivre et de renforcer une politique initiée par le gouvernement sortant, pour favoriser l'intégration et la réussite des enfants dont les familles sont éloignées de l'école. À la rentrée 2015, près de 20% des enfants de 2 ans étaient scolarisés dans l'éducation prioritaire, et près de 10% hors éducation prioritaire.
Pas plus de 25 élèves par classe
«Ma priorité, c'est d'en finir avec les classes surchargées au primaire», avait déclaré Benoît Hamon sur RTL, en mars. Pour cela, il veut limiter le nombre d'élèves à vingt-cinq dans les classes de CP, CE1 et CE2, «les premières années d'apprentissage où tout se joue». Actuellement, en France, un quart des classes de ces trois niveaux dépassent cette limite.
Je refuse les classes surchargées dans lesquelles les professeurs ne peuvent exercer leur métier comme ils le devraient. #pourlecole #fcpe pic.twitter.com/OhFoBNNwE3
— Benoît Hamon (@benoithamon) 25 mars 2017
Dans l'éducation prioritaire, les zones rurales et les départements d'outre-mer, le candidat souhaite même descendre à vingt élèves maximum.
Des lycées réorganisés
Benoît Hamon souhaite changer l'organisation du lycée, en l'axant sur l'orientation. Il propose de construire un projet pour chaque jeune, avec une spécialisation progressive des savoirs enseignés. Il compte également renforcer les aides financières des lycées qui en ont le plus besoin.
Des lycées professionnels valorisés
L'ancien ministre de l'Éducation souhaite défendre les lycées professionnels, pour donner envie aux jeunes de s'y inscrire et de poursuivre leurs études ensuite. Il compte pour cela développer l'apprentissage public et faciliter les passerelles.
Du soutien scolaire gratuit
Constatant le recours de plus en plus fréquent au soutien scolaire par les familles, Benoît Hamon souhaite le rendre gratuit pour les élèves qui en ont besoin. Selon lui, «il faut mettre les élèves à égalité devant le travail fait en dehors de l'école, et seul un service public d'aide aux devoirs pourra pleinement accomplir cet objectif».
#JeVotePour les sujets oubliés du #LeGrandDebat#HamonElysee #Hamon2017 #Ecole #SoutienScolaire pic.twitter.com/DODFOUEHKl
— L'Yonne avec Hamon (@Le89avecHamon) 4 avril 2017
Le candidat souhaite également développer la coéducation avec les parents et les mouvements d'éducation populaire.
Le recrutement de 40 000 enseignants
Le candidat socialiste compte recruter 40.000 enseignants. La priorité sera donné au primaire, avec 20.000 nouveaux postes pour garantir des classes de vingt-cinq élèves maximum.
Quelque 15.000 nouveaux enseignants seront ensuite dédiés à la formation continue. Enfin, 3.000 recrutements seront dévolus à l'accueil des enfants de moins de trois ans. Benoît Hamon propose également d'embaucher 2.000 enseignants supplémentaires pour garantir le remplacement immédiat des professeurs absents.
De carrières plus intéressantes
Benoît Hamon souhaite augmenter les salaires et améliorer les possibilités d'évolutions professionnelles pour les enseignants et les personnels administratifs de l'éducation. Il envisage notamment de revoir la logique des premières affectations et d'améliorer la gestion des parcours individuels, avec par exemple la possibilité de mobilité au sein de la fonction publique.
Cette volonté de revalorisation des conditions de travail s'inscrit dans la continuité des réformes entreprises au cours du quinquennat de François Hollande.
Des enseignants mieux formés
Benoît Hamon propose de garantir à chaque enseignant, en fonction de ses besoins et de son ancienneté, des formations de trois, cinq ou dix jours par an. Celles-ci porteront notamment sur l'analyse des obstacles aux apprentissages ou la gestion de l'hétérogénéité des classes.