Un «vide sanitaire général» va être mis en place dans les élevages de palmipèdes sur une zone concentrant la grande majorité des cas de grippe aviaire H5N8, à cheval sur quatre départements du Sud-Ouest, «afin de casser le cycle de diffusion du virus», a annoncé mardi le ministère de l'Agriculture.
«Dans la grande zone réglementée du Gers, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, la stratégie d'abattage se poursuit avec un renforcement dans les zones non encore stabilisées et plus particulièrement dans l'ouest du département des Landes et le Nord des Pyrénées-Atlantiques», explique le ministère dans un communiqué.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait annoncé mardi matin que les 600.000 canards encore vivants dans les Landes seraient abattus. Mais finalement, ils ne seront que 360.000 à être tués, «dans les quinze jours à venir», dans le cadre de cette «extension des abattages préventifs», a-t-il indiqué lors d'une rencontre avec la filière avicole à Mont-de-Marsan durant l'après-midi.
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— MinAgri (@Min_Agriculture) 21 février 2017
«Casser le cycle de diffusion du virus»
Parallèlement, «un dépeuplement progressif», autrement dit un vide sanitaire comme celui déjà instauré lors de la crise aviaire de 2015/2016, sera organisé pour «interdire tout mouvement d'animaux» et «casser le cycle de diffusion du virus» H5N8, a ajouté le ministre. Concrètement, les palmipèdes restants dans les Landes (240.000) ou dans les autres départements majoritairement touchés par le virus (Gers, Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées) iront «au bout de leur cycle de production» et ne seront pas remplacés dans les exploitations concernées durant un certain laps de temps, indique le ministère dans son communiqué.
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«La remise en production des palmipèdes pourrait intervenir d'ici la fin mai dans la grande zone réglementée du Gers, des Landes, Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées, une fois que celle-ci est stabilisée et que l'ensemble des exploitations sont assainies y compris les parcours, et les mesures de biosécurité mises en oeuvre», selon le document.