Plusieurs centaines de manifestants, dont de nombreux jeunes, se sont rassemblés samedi après-midi à Bobigny en soutien à Théo, jeune homme victime d'un viol présumé lors d'une interpellation brutale à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le 2 février.
Rassemblés devant le tribunal de cette ville située au nord-est de Paris et encadrés par des forces de police en nombre, ils ont réclamé «justice pour Théo». «La police viole», «je ne suis pas un bamboula», «la police tue des innocents», pouvait-on lire sur des pancartes.
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Après plus d'une heure de manifestation, des policiers postés sur une passerelle juste au-dessus du lieu du rassemblement ont reçu des projectiles lancés par des manifestants.
Des cris et des bruits de pétards ont suivi. «Je ne comprends pas. Je ne pensais pas que ça pouvait encore exister», a dit à l'AFP Anissa, 18 ans, évoquant Théo.
«Je ne comprends pas qu'on puisse dire que c'est un accident. Je ne considère pas ces hommes comme des policiers», a ajouté la jeune fille venue de la commune proche du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).
Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant les violences policières, évoquant aussi Zyed et Bouna, les deux adolescents morts dans un transformateur électrique à l'origine des émeutes en banlieue en 2005, ou Adama Traoré, mort lors de son interpellation l'été dernier dans le Val-d'Oise.
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Dans la nuit de vendredi à samedi, huit personnes avaient été interpellées en Seine-Saint-Denis, où les tensions consécutives au viol présumé de Théo ont baissé d'un cran, selon des sources policières.
Vingt-cinq personnes avaient été interpellées la nuit précédente. Toujours hospitalisé, Théo, jeune homme noir de 22 ans, a raconté avoir été victime le 2 février d'un viol avec une matraque télescopique au cours d'une interpellation violente aux 3000, une cité d'Aulnay-sous-Bois.
L'un des quatre policiers ayant procédé à l'interpellation a été mis en examen pour viol. Les trois autres pour violences.