Vingt-huit personnes ont été interpellées pour violences urbaines mercredi soir en Seine-Saint-Denis, dont une à Aulnay-sous-Bois, dans un département en proie aux incidents après le viol présumé du jeune Théo lors d'une arrestation brutale, a-t-on appris jeudi de source policière.
Les personnes ont été arrêtées pour «jet de projectiles, incendie ou violence», a précisé cette même source.
La préfecture de Seine-Saint-Denis a confirmé que la nuit avait été «calme» à Aulnay, sans «événements majeurs mais quelques incendies». Une dizaine de personnes ont été arrêtées au Blanc-Mesnil, a dit la source policière. Plusieurs incendies sont survenus à Sevran. La police a constaté des jets de projectiles à Tremblay-en-France, Stains et Neuilly-sur-Marne.
Manifestations contre les violences policières
Le même soir, trois à quatre cents personnes ont brièvement manifesté à Nantes, sous haute surveillance, contre les «violences policières et en soutien à Théo» et environ 200 environ à Rennes. Quelques centaines de personnes se sont aussi rassemblées à Paris, pour la deuxième soirée consécutive. A Nantes, 17 personnes ont été placées en garde à vue pour «refus de se soumettre à un contrôle d'identité, transport d'artifices, port d'armes et outrages», a-t-on appris de source policière.
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Mercredi, deux jeunes ont été condamnés à Bobigny à six mois de prison ferme pour les violences de ces derniers jours à Aulnay-sous-Bois. Trois autres jeunes ont écopé de six mois de prison avec sursis. Un sixième prévenu, accusé de jets de pierre à l'encontre des forces de l'ordre, a été relaxé.