L’association humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé, samedi 7 janvier, des violences qu'auraient perpetré la police à l’encontre de migrants en errance qui dorment dans les rues de Paris.
Une position contestée par le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux qui a défendu, ce dimanche, le travail des policiers. Le ministre a notamment évoqué «un sport national de mise en cause» des prérogatives des forces de l'ordre. «Ce que font aujourd’hui les forces de police, c’est de la mise à l’abri de personnes qui sont vulnérables», selon le ministre. «C’est vrai, quelques fois, il peut y avoir une forme de contrainte à mettre à l’abri quelqu’un», a-t-il ajouté.
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Aux dires de l'association humanitaire, les forces de police «harcèlent les migrants en confisquant leurs couvertures, utilisant parfois des gaz lacrymogènes pour les disperser, allant jusqu’à leur interdire de s’asseoir dans la file d’attente du centre humanitaire de La Chapelle où ils viennent chercher une place d’hébergement».
MSF a pris en charge huit migrants souffrant d'hypothermie et dénonce des «pratiques inaceptables» qui mettent en péril la vie des réfugiés, rapporte Le Monde. L'association accuse également la police de se livrer à «une tentative dérisoire de soustraire cette population en détresse à la vue du public», un «déni de réalité par la violence (qui) doit cesser».