Pierre-Alain Mannoni, professeur-chercheur du CNRS à Nice, était poursuivi pour aide au séjour et aide au transport d'étrangers en situation irrégulière. Le tribunal lui a accordé l'immunité pénale ce vendredi matin.
«Le tribunal a reconnu que j'avais agi pour préserver leur dignité et ça ce n'est pas condamnable, c'est ça qui est important», a déclaré Pierre-Alain Mannoni à la sortie du tribunal. L'homme avait été interpellé le 18 octobre dernier près de Menton (Alpes-Maritimes). Il transportait dans sa voitures trois Erythréennes venues d'Italie, dont une mineure.
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D'autres cas recensés à la frontière franco-italienne
Fin novembre, le procureur de Nice avait en premier lieu requis à son encontre six mois de prison avec sursis, mais le tribunal correctionnel a, lui, offert l'immunité pénale au professeur-chercheur. Depuis 2012, la loi française donne la possibilité d'offrir l'immunité aux passeurs non rémunérés, quand la vie des personnes recueillies est jugée en péril, ce dont a bénéficié Pierre-Alain Mannoni.
Il n'est pas le seul dans les Alpes-Maritimes à avoir voulu aider des migrants à traverser la frontière italienne. Mercredi 4 janvier, dans le cadre d'une arrestation similaire, le procureur de la République de Nice a requis 8 mois de prison avec sursis contre Cédric Herrou, agriculteur dans la vallée de la Roya.