Suspecté d’être l’auteur de l’attentat de Berlin, il est l’ennemi public numéro un, recherché par toutes les polices d’Europe. Anis Amri, Tunisien de 24 ans, demeure introuvable depuis désormais trois jours.
Né en 1992, le jihadiste aurait quitté son pays d’origine après la révolution de janvier 2011, puis traversé la mer Méditerranée pour rejoindre l’Italie, sans pour autant disposer des documents administratifs nécessaires pour s’y installer. Pendant son séjour sur le territoire italien, Amri a été condamné pour l’incendie volontaire d’une école.
A l’été 2015, il décide de rejoindre l’Allemagne où il sollicite moins d’un an plus tard une demande d’asile politique. Mais sa requête est rejetée. Les renseignements allemands ne tardent pas à s’intéresser à son profil et décident de le placer sous surveillance. L’homme est en effet suspecté d’entretenir des liens avec Daesh et de préparer un cambriolage pour financer l’achat d’armes automatiques et un attentat.
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La «taqiya» pour mieux se dissimuler
Mais cette surveillance a pris fin en septembre, faute de résultats probants. En novembre dernier, Amri fait de nouveau l’objet d’un signalement… mais disparaît dans la nature, sans être inquiété par la police. L'islamiste radical utilise à merveille la «taqiya», la ruse en français, stratégie conseillée par Daesh à ses combattants pour mieux se fondre dans la masse et déjouer l’attention des policiers pour mieux leur échapper.
Depuis plusieurs mois, l’homme d’1m78 pour 75 kilos selon son avis de recherche qui propose 100.000 euros de récompense pour tout renseignement, multipliait ainsi les déplacements en Allemagne, circulait avec de fausses identités et modifiait régulièrement les apparences de son visage.
Par ailleurs, selon les médias suédois, Anis Amri avait entretenu des contacts avec Ahmad Abdulaziz Abdullah A. alias «Abou Walaa», un Irakien de 32 ans, arrêté en novembre avec quatre personnes pour avoir monté un réseau de recrutement affilié à Daesh.