Que les amateurs se rassurent : il y aura toujours des bulles. À partir du 1er janvier prochain, les brasseurs seront autorisés à développer de nouvelles recettes pour fabriquer leur bière.
C'est un décret paru le 17 novembre qui est à l'origine de ce bouleversement. En cause : l'explosion du nombre de brasseries. En 1992, une trentaine d'établissements existaient sur le territoire français, contre près de 900 aujourd'hui. Or, pour séduire les clients, les professionnels ont, au fil des années, pris la liberté de développer de nouvelles recettes. Pas toujours conformes aux règles en vigueur.
A lire aussi : La bière belge entre au Patrimoine immatériel de l'Unesco
«Chaque brasseur a besoin de se différencier par rapport à la concurrence, assure Pascal Chèvremont, délégué général de Brasseurs de France. Beaucoup de ces brasseurs se sont créés avec l'idée de faire renaître des bières régionales avec des ingrédients typiques, mais pas nécessairement autorisés.»
La condition de ne pas apporter de «typicité» au goût
D'où l'application du décret, afin de légiférer une situation de fait, et ainsi ne pas freiner la création d'entreprises. Ce dernier impose comme principe de base que la bière soit fermentée et obtenue à partir d'un moût préparé avec au moins 50% de malt de céréales, d'eau et de houblon.
Il formalise par ailleurs l'utilisation d'ingrédients comme les herbes arômatiques ou les épices, à condition qu'elles «n'apportent pas leur typicité dans le goût du produit final».
A lire aussi : La bière, la solution contre le cancer et les maladies ?
Le texte ouvre également la possibilité qu'une bière soit additionnée de boissons alcoolisées, à condition de ne pas augmenter le degré alcoométrique final de plus de 0,5 % en volume.
Sur l'étiquette d'une bière, le brasseur devra en outre indiquer son arôme aux consommateurs. Enfin, un label de qualité en préparation sera réservé aux bières fabriquées en France par des brasseurs ayant reçu une formation professionnelle.