Pour la quatrième journée consécutive, la circulation alternée est mise en place à Paris et son agglomération, et pour la première fois en province. En cause : un pic de pollution hivernal aux particules fines inédit depuis dix ans. Le point sur les effets sur la santé de cet épisode de pollution tenace.
La pollution aux particules fines peut provoquer l’apparition ou l’aggravation de plusieurs symptômes, notamment allergiques. Crises d’asthme, irritations des yeux, de la gorge et du nez, essoufflement, toux, hypersécrétion nasale peuvent notamment être ressentis en cette période.
Les personnes vulnérables (nourrissons et jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ainsi que les personnes souffrant d’asthme ou de pathologies cardiovasculaire ou respiratoires) doivent ainsi faire l’objet d’une surveillance accrue. Toutefois, le ministère de la Santé soulignait jeudi dans un communiqué que la population dans son ensemble devait être vigilante.
A lire aussi : Pollution : 300 millions d'enfants respirent de l'air toxique
Pour l’heure, il n’existe pas de chiffres liant ce pic de pollution à une augmentation des consultations des services de santé. L’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) relevait toutefois jeudi que le nombre de consultations pour des pathologies respiratoires chez les enfants était en augmentation sur les sept derniers jours par rapport à la même période l’année dernière, passant de 1.516 à 2.045. L’AH-HP soulignait cependant que ces chiffres sont «difficiles à interpréter» en raison de l’épidémie actuelle de bronchiolite.
L'exposition à long terme plus dangereuse
Selon Santé Publique France, les effets à court terme de pareil épisode de pollution se produisent dans les jours et semaines qui suivent l’exposition. Mais l’agence souligne également que l’exposition à la pollution atmosphérique «au jour le jour» et à long terme, même en-dessous des seuils réglementaires, engendre davantage d’effets sur la santé que les pics de pollution. En juin 2016, Santé Publique France publiait une étude inquiétante établissant que la pollution aux particules fines est responsable de 48.000 décès en France chaque année, dont plus de 34.000 seraient évitables.