Sébastien Pietrasanta, rapporteur PS de la commission d'enquête sur les attentats de 2015, estime samedi que l'état d'urgence sera sans doute prolongé en janvier prochain, «au moins jusqu'à la présidentielle».
L'état d'urgence, instauré après les attaques du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, a été prolongé de six mois fin juillet. «Je l'ai dit en juillet à l'Assemblée nationale : seul un consensus politique, républicain, peut nous en sortir. Mais comment voulez-vous que cette décision soit prise après ce qu'il s'est passé à Nice, entre autres, et alors que nous sommes en pleine période pré-présidentielle ?», fait valoir le député PS dans L'Obs.
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«Il reste beaucoup à faire»
«Quelle sera la responsabilité de celui, en l'occurrence le président de la République ou le Parlement dans son ensemble, qui lèvera l'état d'urgence ?», ajoute-t-il. «Qui osera le faire ? Je ne me fais aucune illusion, je suis convaincu qu'il sera à nouveau prolongé en janvier, au moins jusqu'à l'élection présidentielle» d'avril et mai 2017, prévient M. Pietrasanta, qui regrette la «surenchère» actuelle, liée selon lui à la campagne de la primaire de la droite et à la future campagne présidentielle.
Pour lui, inscrire l'état d'urgence dans le temps «revient nécessairement à le galvauder». «Néanmoins, la prolongation de l'état d'urgence permet la poursuite de certaines assignations à résidence, ou au préfet de prendre des dispositions particulières en matière d'ordre public», explique le député des Hauts-de-Seine.
Un an après des attentats, M. Pietrasanta estime que des progrès ont été faits, notamment, «même s'il reste beaucoup à faire», dans la «coopération européenne» ou entre les différents services.