Les mois ont passé mais la nation panse toujours ses plaies après les attaques, qui ont fait 130 morts et des milliers de blessés. Entre angoisse et résistance, la vie a repris ses droits. Mais plus comme avant.
Vendredi 13 novembre 2015. Une date gravée dans la mémoire de la nation, théâtre de la pire tuerie jamais perpétrée dans le pays. Réunis au Stade de France, les supporters du match France-Allemagne entendent une détonation. Ils ne le savent pas encore, mais un kamikaze vient de se faire exploser à l’extérieur.
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Simultanément, l’atrocité monte d’un cran à Paris, où trois hommes tirent à la kalachnikov sur des dizaines de personnes, attablées en terrasse. Mais, tout près, alors que les sirènes des secours affluent, un carnage d’une autre ampleur est en cours. Le groupe Eagles of Death Metal joue au Bataclan quand un dernier commando pénètre dans la salle, tirant sur la foule au hasard. L’enfer prendra fin peu après minuit, lors de l’assaut des policiers.
Des heures de terreur au cours desquelles cent trente personnes trouveront la mort. Cette nuit crée une onde de choc sans précédent : entre hommages et incrédulité, le pays prend conscience d’être «en guerre». Un an après, la vie a repris son cours dans un climat marqué par la peur. Mais au-delà de la psychose, de la sécurisation et des tensions, la France, transformée, s’est aussi réveillée patriote, fière de sa capacité à rebondir.