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Paris : la «salle de shoot» ouvrira ses portes à Lariboisière

Cette salle, rattachée à l'hôpital Lariboisière, pour recevoir une centaine de personnes par jour. Cette salle, rattachée à l'hôpital Lariboisière, pour recevoir une centaine de personnes par jour.[© PATRICK KOVARIK / POOL / AFP]

Une «salle de shoot» ouvrira à l'hôpital de Lariboisière (10e), à Paris. Son fonctionnement sera assumé par la Sécurité sociale.

C'est l’aboutissement d’un projet vieux de plusieurs années. La ministre de la Santé Marisol Touraine et la maire PS de Paris Anne Hidalgo ont visité ce mardi la première «salle de shoot» de France, un projet controversé, qui ouvrira rue Ambroise Paré, accolé à l’hôpital Lariboisière.

Cette salle de consommation à moindre risque (SCMR), selon son appellation exacte, marque le lancement d’une expérimentation, très attendue, d’une durée de six ans. Une deuxième salle similaire devrait ouvrir ses portes à Strasbourg dans les prochaines semaines.

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Dès vendredi après-midi, les premiers usagers pourront donc accéder à cet espace de 450 m2. Rattaché à l’hôpital, et disposant d’une entrée séparée, il est conçu pour accueillir, écouter et suivre les toxicomanes, obligatoirement majeurs, qui le souhaitent.

De 13h30 à 20h30, sept jours sur sept, une vingtaine de médecins, infirmiers, éducateurs, assistants sociaux et agents de sécurité seront présents pour les encadrer. Après un entretien préalable et obligatoire, ils mettront alors à leur disposition du matériel stérile afin qu’ils s’injectent seuls des produits qu’ils apporteront eux-mêmes.

La salle parisienne sera dirigée par l’association Gaïa, enracinée dans le quartier depuis plus de dix ans et gérant déjà deux programmes à destination des personnes dépendantes.

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L’implantation de la salle à cet endroit n’a ainsi rien d’un hasard. Voulue depuis de nombreuses années par les élus locaux, elle répond en effet à un réel besoin dans le 10e arrondissement, particulièrement touché par la consommation de drogue, et surtout autour des deux gares du Nord et de l’Est.

Déjà, en 1995, des distributeurs de seringue y avaient été mis en place. Le maire du 10e, Rémi Féraud, s’est ainsi réjoui de l’arrivée de cette salle. Et face aux associations de riverains qui se sont positionnées contre le projet, il a répondu hier que «santé publique et sécurité n’étaient pas incompatibles».

 

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