Lors de son déplacement à Calais, le chef de l'Etat a réitéré le voeu du gouvernement d'évacuer les campements dans la Lande d'ici à la fin de l'année.
La «Jungle» de Calais sera évacuée. C’est désormais un engagement de François Hollande, et d’ici à «la fin de l’année». Lundi 26 septembre, lors du premier déplacement sur place de son mandat, le président de la République a confirmé ce qu’il avait annoncé le 24 septembre à Tours.
Il veut démanteler «entièrement et rapidement» le campement où vivent au moins 7 000 migrants, et prévoit d’y revenir avec le gouvernement une fois l’évacuation effectuée, gage de sa détermination.
Le chef de l’Etat a par ailleurs appelé le Royaume-Uni à «faire sa part dans l’effort humanitaire», faisant notamment référence à l’accueil de mineurs isolés en attente de rejoindre leurs familles dans le pays.
Une répartition qui fait débat
L’opération, «exceptionnelle» comme l’a qualifiée le chef de l’Etat, s’annonce toutefois délicate. Les associations humanitaires, reçues par le président, craignent que la fermeture des centres d’accueil ne fasse «empirer» la situation des migrants, en les poussant à se disperser, convoquant le souvenir de Sangatte en 2002.
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De son côté, une certaine partie de l’opposition, portée par Laurent Wauquiez et Nicolas Sarkozy, qui était à Calais la semaine précédente, s’inquiète de la répartition des occupants de la «Jungle». Ils refusent ainsi de voir des «mini-Calais» essaimer sur le territoire.
Plusieurs élus locaux, notamment dans les Yvelines, se sont élevés ce week-end contre l’ouverture de centres pour migrants sur leur commune. Un nouveau bras de fer pour le gouvernement, qui a prévu d’ouvrir 9 000 places d’hébergement d’ici à la fin de l’année.