La ministre du logement Emmanuelle Cosse a annoncé qu'elle n'hésitera pas, si besoin, à réquisitionner des lieux publics pour accueillir les migrants.
«Comme je l'ai dit cet été en lançant un dispositif de soutien aux particuliers qui accueillent des migrants, nous devons organiser une mobilisation générale. Au besoin, je n'hésiterais pas à réquisitionner des lieux publics», a-t-elle prévenu dans un entretien publié, dimanche 28 août, dans le Journal du Dimanche (JDD).
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«Nous sommes face à un phénomène migratoire sans précédent, avec ces derniers temps 70 migrants arrivant à Paris chaque jour», a ajouté la ministre. «L'Etat fait face, prend ses responsabilités, et certaines collectivités aussi. Nous allons par exemple ouvrir prochainement un nouveau centre avec la Ville de Paris. Mais d'autres ne prennent pas leur part».
Soutien aux arrêtés anti-burkini
L'ancienne secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) s'est aussi dite «choquée» par la polémique sur le «burkini». Selon elle, il s'agit d'une «question dérisoire» qui s'est «transformée en débat national obsessionnel». Si elle s'est prononcée en défaveur d'une loi anti-burkini, la ministre du logement a soutenu les arrêtés pris par des maires contre le vêtement de bain et, à l'instar de Manuel Valls, affrimé que la suspension par le Conseil d'Etat d'un de ces arrêtés ne clôturait pas le débat.
«Le Premier ministre est un militant convaincu de la République. Il est intervenu à plusieurs reprises sur les questions de discrimination, sur le respect des femmes, et c'est important de lui reconnaitre cela», a expliqué madame Cosse.