Le seul membre encore vivant des commandos des attentats du 13 novembre, Salah Abdeslam, est resté silencieux face au juge ce jeudi 8 septembre, comme lors des deux précédents interrogatoires.
«Il a exercé son droit au silence pendant l’interrogatoire qui a duré environ 1h30», a précisé son avocat Frank Berton. «Ce droit lui appartient, il n’est pas contestable», a-t-il ajouté.
Une attitude confirmée par que le parquet de Paris : «On a bon espoir qu’un jour ou l’autre Salah Abdeslam réponde aux questions du juge mais ce n’est pas pour aujourd’hui».
Une manière de contester la vidéosurveillande 24h/24
Selon l’avocat, Salah Abdeslam refuserait de s’exprimer devant la justice pour contester la vidéosurveillance 24h/24 dont il fait l’objet depuis son arrivée à la prison de Fleury-Mérogis. «Cela a toujours eu une influence sur son attitude dans le cadre de cette instruction», a ainsi souligné Frank Berton.
Depuis son transfèrement de Belgique le 27 avril, le jeune homme de 26 ans est détenu à l’isolement dans une cellule spécialement aménagée, sous la surveillance continue de plusieurs caméras dont deux dans sa cellule. En juillet dernier, il avait demandé à la justice de suspendre cette vidéosurveillance invoquant une atteinte grave et manifestement illégale à sa vie privée. Débouté de sa demande en première instance par le tribunal administratif de Versailles, Salah Abdeslam avait saisi le Conseil d’Etat. La plus haute juridiction administrative avait elle aussi rejeté sa demande.
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Selon son avocat, un nouveau rendez-vous va «être certainement fixé par le juge d'instruction».