Les candidats à la primaire de la droite ont fait une rentrée musclée en ce dernier week-end du mois d'août. Chacun de leur côté, ils se sont livrés à de virulentes critiques de leurs adversaires. Le scrutin s'annonce mouvementé.
François Fillon
Pour son retour en campagne, l'ancien Premier ministre a frappé fort. Lors d'un meeting dans son fief de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), dimanche, François Fillon s'est essentiellement adressé à Nicolas Sarkozy.
«Il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable. Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ?», a-t-il taclé, faisant référence aux affaires en cours incriminant l'ex président de la République.
«Avoir une haute idée de la politique signifie que ceux qui briguent la confiance des Français doivent en être dignes. Ceux qui ne respectent pas les lois de la république ne devraient pas pouvoir se présenter devant les électeurs», a-t-il argumenté. Et de conclure : «2017 ne peut pas être une revanche».
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Nicolas Sarkozy
Après la publication de son livre «Tout pour la France» et son premier meeting mercredi, Nicolas Sarkozy a fait un retour remarqué samedi au Touquet lors du rassemblement des Jeunes Républicains.
L'ancien président de la République a pris pour cible le favori de la primaire, Alain Juppé, s'estimant «plus réaliste» que lui. Ses critiques se sont, par ailleurs, essentiellement concentrées autour de l'immigration.
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En revanche, Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité s'opposer frontalement à François Fillon. «Il y a beaucoup de gens qui sont contre les primaires parce qu'ils ont peur que la droite revienne à ses démons de la division. Je n'attaquerai pas mon ancien Premier ministre, je n'attaquerai pas mes ministres. Dans deux mois et demi, il faudra bien qu'on se rassemble pour proposer à la France l'alternance qu'ils attendent», a-t-il ainsi déclaré ce lundi sur RTL.
Alain Juppé
Le maire de Bordeaux compte bien conserver son avance sur ses adversaires, notamment depuis l'entrée officielle de Nicolas Sarkozy dans la course. Alain Juppé, qui s'est déclaré très en avance candidat, le 20 août 2014, reste aujourd'hui encore en tête des sondages. Ainsi, 44 % des sondés estiment, selon une étude d'opinion Viavoice paru dimanche, qu'il ferait un «bon président».
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Ne voulant pas dévier de sa «ligne de rassemblement», il a toutefois répondu aux attaques de l'ancien Président de la République : «l'autorité, ce n'est pas l'agitation», a-t-il affirmé.