Après l’attentat de Nice, dans lequel 84 personnes ont trouvé la mort, la mairie de Belfort a pris la décision d’armer les policiers municipaux d’ici à la fin de l’année.
Comme l’explique le maire, Damien Meslot, à Europe 1, la perspective de deux événements culturels majeurs, les Eurockéennes et le Festival International des Musiques Universitaires (FIMU) et le mode opératoire de l’attaque à Nice, ont poussé la municipalité à prendre cette décision.
«Nous nous sommes posés la question : si nous avons une attaque d’un véhicule qui fonce sur la foule, est-ce que nous sommes capables d’y répondre ou pas ? Nous n’étions pas capables d’y répondre, c’est pourquoi nous avons pris cette décision d’armer la police municipale», a ainsi expliqué l’édile.
Formation et tests obligatoires
Concrètement, les officiers municipaux seront munis d’un revolver d’ici à la fin de l’année. Pour pouvoir être armés, ils devront toutefois passer des tests théoriques et pratiques et bénéficieront d’une formation de 45 heures. Les policiers qui ne réussiraient pas les tests ne pourront être armés.
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En France, pour que la police municipale soit armée, le maire doit en faire la demande auprès du préfet. L’autorisation de port d’armes est ensuite encadrée par une convention de coordination signée entre la commune et la police nationale ou la gendarmerie nationale.
A ce jour, la moitié des effectifs français d’agents municipaux sont déjà armés. Une proportion en augmentation après les attaques terroristes. Suite aux attentats de janvier 2015, le gouvernement avait décidé de mettre à disposition des collectivités plus de 4.000 revolvers.