Après l’attentat commis à Nice jeudi soir, le gouvernement a annoncé vouloir faire appel à la réserve opérationnelle pour sécuriser le pays. Un appel à la mobilisation citoyenne qui pourrait signer les prémices d’une «garde nationale» à la française. Explications.
Quelques heures à peine après l’attaque qui a fait au moins 84 morts, le président François Hollande a annoncé une série de mesures renforçant la sécurité. Parmi elles, le recours à la réserve opérationnelle, un ensemble de citoyens français avec ou sans expérience militaire, qui après avoir reçu une formation et un entraînement spécifiques, peuvent renforcer les forces armées quelques jours par an.
A lire aussi : Attentat de Nice : qu'est-ce que la réserve opérationnelle ?
Campagne de communication
Samedi, le ministère de l’Intérieur a lancé samedi une campagne de communication sur les réseaux sociaux pour recruter les nouveaux volontaires. Regroupés sous le hashtag #ReserveOperationnelle, le ministère précise les conditions requises pour devenir réserviste et accompagne parfois ses messages de témoignages de citoyens déjà engagés.
#ReserveOperationnelle : des citoyens engagés sur tout le territoire. Rejoignez-nous ! https://t.co/I7Aj8GVwsR pic.twitter.com/l6M4D8bRcm
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 17 juillet 2016
#reserveoperationnelle vous souhaitez vous engager ? Retrouvez toutes les informations : https://t.co/HBBymzsEX2 pic.twitter.com/DJHtlrdY0e
— Préfet26 (@Prefet26) 16 juillet 2016
Un premier pas vers la création d'une garde nationale ?
Cet appel à la mobilisation dans la réserve opérationnelle va dans le sens d’un projet déjà évoqué au lendemain des attentats du 13 Novembre 2015. S’exprimant devant le Congrès, François Hollande avait alors annoncé la création prochaine d’une «garde nationale». Quelques semaines plus tard, en mars, Bernard Cazeneuve avait précisé devant la commission d’enquête relative à la gestion par l’Etat des attentats, que le gouvernement «réfléchissait concrètement à une force rapidement mobilisable, placée sous l’autorité des préfets, formée pour accomplir des missions de type sécurisation ou appui des policiers et gendarmes».
Quelle différence avec la réserve opérationnelle existante ? Ce projet pourrait englober la réserve de la gendarmerie, en collaboration avec le ministère de la Défense. La campagne de recrutement lancée dès samedi pourrait ainsi constituer un pas de plus vers cette «garde nationale», d'autant que le ministère entend rappeler les anciens gendarmes partis à la retraite pour leur proposer (sans les obliger) de remettre l’uniforme. L’objectif du gouvernement est de passer à 40.000 réservistes début 2017.
Ancien gendarme, vous avez quitté le service depuis - de 5 ans? Mobilisez-vous et intégrez la #ReserveOperationnelle pic.twitter.com/EMXgVAvajH
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 17 juillet 2016