L'attentat perpétré jeudi 14 juillet au soir à Nice par Mohamed Lahouaiej Bouhlel sur la promenade des Anglais, n'a pas encore été revendiqué. Mais alors que le parquet antiterroriste a été saisi de l'enquête, le mode opératoire utilisé - un camion fonçant dans la foule - rappelle celui qu'avait théorisé Daesh dès 2014.
Dans son magazine de propagande de Daesh, Inspire, le groupe terroriste avait recommandé «d'utiliser un camion comme une tondeuse à gazon. Allez dans les endroits les plus densément peuplés et prenez le maximum de vitesse pour faire le plus de dégâts. Si vous avez accès à une arme à feu, utilisez-la pour finir le travail». Selon une source citée par l'AFP, le conducteur aurait été armé et aurait ouvert le feu avant d'être abattu par la police.
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Des méthodes préconisées par Daesh et al-Qaïda
L'utilisation de voitures béliers rappelle également des attaques suvenues ces dernières années. En 2013, deux Britanniques d'origine Nigériane avaient renversé en voiture le soldat Lee Rigby à Londres, avant de lui asséner des coups de couteau. L'un des meutriers avait ensuite sur une vidéo, revendiqué une attaque perpétrée au nom de l'Islam et contre la Grande-Bretagne.
En 2014 au Canada, près de Montréal, un Canadien âgé de 25 ans avait foncé sur trois militaires au volant de sa voiture, tuant l'un d'eux. Au terme d'une course-poursuite avec la police, l'homme était sorti de sa voiture un couteau à la main avant d'être abattu. Il s'est avéré par la suite qu'il voulait rejoindre la Syrie pour faire le jihad.
Ce mode opératoire correspond également, de manière plus large, aux méthodes que préconisent Daesh et al-Qaïda, qui incitent les candidats au jihad à passer à l'action de manière individuelle et avec n'importe quel arme.